L'ABSTENTION

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L'abstention est pour l'essentiel la forme politique de l'exclusion sociale et à ce titre elle ne minimise pas la gravité de la sanction politique que vient de subir l'UMP, elle l'amplifie.

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En effet, lors du premier tour de l'élection régionale de mars 2010, l'abstention s'est élevée à 53 % des inscrits. Dans certaines communes ouvrières, la barre des 70% à été franchie. Chacun s'accorde à dire que ce phénomène qui concerne en premier lieu les milieux populaires interroge l'avenir même de notre société.

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Le fait que ce soit encore les populations socialement les plus fragiles qui se retrouvent à la marge de notre pays, cette fois du point de vue de la vie démocratique, n’émeut pas particulièrement Sarkozy et la droite caporalisée.

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Au contraire, ils se précipitent sur l'aubaine pour essayer d'y dissimuler leur défaite, c'est là sans aucun doute que prend tout son sens le courage et le volontarisme politique supposé du sarkozysme dont nous ont si souvent rabattu les oreilles tous ces journalistes et commentateurs avisés épris d'indépen­dance et adeptes de l'esprit critique.

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Tout cela ne serait finalement que pitoyable, si l'on ne considérait que les aspects politiciens de la question.

Malheureusement, si l'abstention consiste à ne pas s'exprimer lors d'une consultation électorale, il convient de reconnaître, qu' elle est bien en tant que telle l'ex­pression de quelque chose qui a à voir pour partie ou en totalité avec les sentiments d'injustice, de dégoût, de désillusion, de trahison, d'impuissance et d'exclusion. La géographie politique l'atteste, l'abstention est très souvent, et trop souvent, la grande sœur de la souffrance sociale et des processus de dessociabilisation qui l'accompagnent, pour que l'on puisse se contenter de l'aborder du seul point de vue de la bonne citoyenneté.

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L'abstention est un des dramatiques aspects de l'exclusion des couches populaires de notre société.

Exclues de l'emploi, exclues des villes et rejetées vers les grandes périphéries ou ghettoïsées dans des poches de pauvretés, l'abandon politique dont elles ont été victimes de la part de la droite et il faut bien le reconnaître parfois de la gauche socialiste, les poussent au fil des échéances électorales et au rythme de la barbarie capitaliste à la porte de la démocratie.

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Aussi chacun doit réfléchir, la démocratie repose sur la souveraineté du peuple et si une part essentielle de celui-ci est exclue de la souveraineté alors, du coup, c'est la société elle‑même qui perd son sens.

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En fait, les questions de citoyenneté et de démocratie sont indissociables des questions sociales et lorsque les politiques trichent avec le projet social, par duperie comme avec « Ie travailler plus pour gagner plus », ou par renoncement à la rupture avec le capitalisme comme le suggère le « social libéralisme » , ils portent la lourde responsabilité de l'abstention et en même temps, ils sont frappés par la sanction implicite qu'elle recèle.

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C'est ce qui vient de se produire pour la Droite,

Cela donne des responsabilités supplémentaires à la Gauche, pour laquelle il ne suffira pas, pour réussir, de passer quelques accords, fussent‑ils bâtis autour du Front de Gauche.

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Il lui revient comme première tâche, de remettre les milieux populaires au centre du projet social et politique.

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C’est à quoi s’attachent activement les communistes.

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Texte du PCF16
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