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la Cagouille Enchaînée
16 août 2010

D COHN-BENDIT: " N SARKOZY PREND LES FRANCAIS POUR DES CONS "

LE LEADER D'EUROPE ÉCOLOGIE FUSTIGE LA POLITIQUE SÉCURITAIRE DU CHEF DE L'ÉTAT...

Tous les superlatifs sont bons pour dénoncer la politique de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité. Après sa camarade Eva Joly la semaine dernière, c’est au tour de Daniel Cohn-Bendit de s’enflammer contre le chef de l’Etat qui, selon lui, prend les Français «pour des cons» en instrumentalisant un problème de sécurité «pour masquer son impuissance politique», dans un entretien au Monde daté de mardi. Pour autant, la gauche aussi en prend pour son grade.

«Stupidité et malveillance sont les deux nouvelles mamelles du sarkozysme»

Pour le leader d’Europe Ecologie, dont les journées d’été s’ouvrent jeudi, «stupidité et malveillance sont les deux nouvelles mamelles du sarkozysme». Cette «stupidité» s’illustre par le projet de déchéance de nationalité concernant les criminels portant atteinte aux forces de l’ordre. «Tout le monde sait que quelqu'un qui tue un policier est déjà condamné à la perpétuité. Croit-on vraiment que son problème, avant de passer à l’acte, sera de savoir s’il sera déchu ou pas de la nationalité française?», s’interroge Daniel Cohn-Bendit.

«Cette politique est aussi malveillante. Parce qu’elle produit en permanence de l’exclusion. C’est un populisme de l’exclusion pour rassembler la droite dure, la France profonde, sur le dos des minorités», ajoute le leader d’Europe Ecologie. Si ce dernier concède que «la question de l’échec de l’intégration doit être abordée», il estime que «c’est la désintégration de la société qui crée les problèmes d’intégration, et non la criminalité extrême.»

La politique du gouvernement «rend la société aveugle»

Ainsi, pour Daniel Cohn-Bendit, le danger de la politique du gouvernement, et il le répète à deux reprises dans l’entretien, c’est qu’elle «rend la société aveugle». Cependant, le leader écologiste n’hésite pas non plus à critiquer la gauche qui, selon lui, «se réfugie dans sa posture de vierge outragée» sans se poser plus de questions sur le sujet de la sécurité.

Pour Daniel Cohn-Bendit, l’opposition «préfère rester dans l’évitement» et «n’ose pas affronter certains problèmes de l’actualité» parce que «l’argument sécuritaire tend à être majoritaire dans l’opinion». S’il n’existe pas de «baguette magique», le leader d’Europe Ecologie esquisse d’ores et déjà quelques éléments d’une réponse qui «devra être sociale, éducative et répressive».

CohnBendit
   
20MINUTES.fr

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