Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
16 octobre 2010

IMMIGRES CLANDESTINS, UN CHIFFRE INTROUVABLE QUI FAIT POLEMIQUE

A peine évoqué, il est déjà au cœur de toutes les polémiques. Le chiffre d’immigrés en situation irrégulière n’est qu’une estimation, sans cesse remise en cause, opposant autorités et associations de défense des étrangers. Mais a-t-on les moyens de faire toute la lumière sur cette population, pour faire taire des débats infructueux ?

Des clandestins menacés de mort par les passeurs , partie1
envoyé par Marianne2fr. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Combien y a-t-il d’immigrés en situation irrégulière en France ? Voilà une question qui vaut son pesant d’or. L'extrême droite brandit des estimations comme un chiffon rouge tandis que la gauche hurle au fantasme. Comment s'y retrouver ? D’après les chiffres publiés par le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, ils seraient entre 200 000 et 400 000 venus de l’étranger, à avoir élu domicile sur le territoire français de manière illégale. Une estimation que les autorités semblent sortir de leur chapeau, selon Michèle Tribalat, démographe spécialiste de cette question : « on ne sait pas comment le ministère établit ce chiffre. Il n’est pas sourcé et donc n’est pas vérifiable ». « On propose une fourchette qui est utilisée par tous les politiques, basée sur des indicateurs assez classiques, comme le nombre d’interpellations de sans-papiers, celui des filières d’immigration mafieuses démantelées… », rétorque le ministère de l’Immigration. Des données, guère précises cependant.

L’Aide Médicale d’État (ou AME) pourrait-elle nous éclairer d’avantage sur cette population de l’ombre, en la comptabilisant de manière plus précise ? « L’AME peut-être un critère de calcul, mais les estimations qui en découlent doivent être affinées grâce à d’autres indicateurs », estime le ministère de l’Immigration, qui reconnaît y recourir pour ses évaluations à minima, soit 200 000 personnes selon le Fonds CMU. « Ce dispositif pourrait être un bon moyen » pour obtenir un chiffre plus proche de la réalité, confirme Michèle Tribalat, mais à condition que celui-ci ne concerne effectivement que les sans-papiers ».

Un indicateur, qui nous éclairerait donc plus précisément sur la situation, sans pourtant autant constituer la panacée. « Tous les sans-papiers n’ont pas accès à ce dispositif », tempère-t-on au ministère de l’Immigration.    (...)


L'intégralité de l'article sur le site MARIANNE2.fr

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité