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la Cagouille Enchaînée
28 décembre 2010

SOYAUX VA DEVOIR BIEN SOIGNER SES RESSOURCES

Selon la Chambre régionale des comptes, la situation financière de Soyaux est « fortement contrainte ». Elle occupe la 50e place des villes les plus défavorisées de France.

Soyaux, ville pauvre. Le fait est connu, avéré, indiscutable. Il est souligné par la Chambre régionale des comptes, qui a épluché les exercices financiers de la commune depuis 2005.

Le rapport définitif vient d'être présenté la semaine dernière à la réunion du Conseil municipal (« Sud Ouest » du 23 décembre). Les 40 pages de ce document ne révèlent aucun problème majeur et donnent plutôt quitus à la gestion de François Nebout, le maire. Elles disent en substance que Soyaux doit soigner ses ressources, financières comme humaines. Détaillons…

1 Un potentiel fiscal très faible

La Chambre note que « la situation financière de la commune est fortement contrainte par deux facteurs sur lesquels la gestion n'a qu'une influence limitée : la faiblesse du potentiel fiscal […] et l'importance de la masse salariale, qui représente 64 % des recettes de fonctionnement et rend ses dépenses difficilement compressibles. »   (...)

2 Les budgets et la crise

Au cours de la période 2005-2009, « les charges de fonctionnement ont crû de 11 % et ont évolué en dent de scie ». Côté investissement et remboursement de la dette, la commune de Soyaux a limité son recours à l'emprunt. Selon la Chambre régionale des comptes, « la crise économique n'a pas eu d'effet négatif significatif […], la population locale étant déjà largement fragilisée par le chômage, elle n'en a pas souffert beaucoup plus ».

3 Le plan 2009-2013 et l'ORU Soyaux est engagée dans une opération de renouvellement urbain (ORU) ambitieuse et coûteuse, qui concentre l'essentiel de sa politique d'investissement. La Chambre constate que « le plan d'investissement 2009-2013 prévoit d'engager en cinq ans un effort trois fois supérieur à celui réalisé entre 2005 et 2008 ». Elle poursuit : « Même si l'ORU représente 60 % total de l'effort et qu'elle bénéficie d'un financement externe par subventions de 60 %, l'encours de la dette sera multiplié par près de 3 et l'annuité sera doublée. »   (...)   

4 La gouvernance et la politique RH    (...)   Elle note que « celui d'octobre 2008 constitue une amélioration substantielle tout en restant perfectible ». Par ailleurs, la « gestion prévisionnelle des ressources humaines » (dans le jargon administratif, on dit GPRH) a été passée au crible. Avec ce verdict : passable, mais peu mieux faire. Extrait en page 2 de la note de synthèse : « Si la commune n'a pas eu l'ambition de mettre en œuvre une réelle GPRH, elle a néanmoins engagé certaines démarches, en particulier celle de "projection des services'' et celle de certification "Qualiville'' qui s'en rapprochent […]. Le maire a fait part de son intention de développer les compétences. »

   SUDOUEST.fr   

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