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la Cagouille Enchaînée
9 janvier 2011

DU TEMPS OÙ LES DÉLOCALISATIONS N'ÉTAIENT PAS MONNAIE [INTERNATIONALE?] COURANTE

FRANÇOIS MITTERRAND ET LA MODERNITÉ DE LA DETTE
le 7 janvier 2011 13H11 | par Thomas Bronnec

Cela va bientôt faire quinze ans que François Mitterrand est mort. Dans l’héritage que le seul président socialiste de la Ve République a laissé, on oublie souvent la réforme de la gestion de la dette. C’est en effet au milieu des années 1980 que Pierre Bérégovoy, alors ministre des Finances, a créé trois instruments aux noms un peu barbares : les « obligations assimilables au Trésor »(OAT), les « bons du Trésor à taux fixe à intérêt précompté » (BTF) et les « bons du Trésor à taux fixe à intérêt annuel » (BTAN).


Face à la dérive des comptes publics, l’idée était à l’époque de trouver de nouvelles sources de financement. Autrement dit, en rendant la dette plus liquide, de séduire des investisseurs institutionnels, notamment étrangers, désireux de placer leur argent. Depuis 1994, ces OAT sont aussi ouvertes aux particuliers. Ce sont elles qui sont notées « AAA » par les agences de rating. Depuis le début, leur succès ne se dément pas. A tel point que la dette de l’Etat vole de record en record. Une vraie « pompe à morphine », selon Hervé Gaymard. Il y a quelques mois, l’ancien ministre des Finances me disait : « La réforme Bérégovoy était nécessaire. On avait un mode de gestion de la dette archaïque. Mais le paradoxe, c’est qu’on a banalisé l’émission de la dette publique et on a fait disparaître le débat politique autour de cette question. Jusqu’au milieu des années 1980, un emprunt d’Etat, c’était un événement, qui était médiatisé comme si l’ennemi était à la frontière. Aujourd’hui on emprunte des montants beaucoup plus importants qu’à l’époque, et personne n’en parle ».

Le débat politique autour de la rigueur et de la réduction de la dette est vif, mais c’est vrai que pendant ce temps la France continue d’emprunter des dizaines et des dizaines de milliards d’euros, sans bruit – 184 milliards rien qu’en 2011. C’est peu dire que la dernière dépêche AFP sur le sujet n’a pas fait la Une des journaux.   (....)   

   LEXPRESS.fr    

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