Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
17 janvier 2011

UN COLLECTIF CONTRE LES GRANDES SURFACES

Une vingtaine de commerçants lancent un collectif le 21 janvier.   

N'y voyez pas un clin d'œil politique. Ni au livre « La France qui gagne » de de Villiers, ni à Sarkozy. Le « Collectif pour une Charente qui gagne » se veut apolitique. Il sera lancé officiellement vendredi 21 janvier par un casse-croûte dès 7 heures au marché des Halles d'Angoulême. Politiques, représentants des chambres consulaires, commerçants, artisans et producteurs sont cordialement invités à rejoindre le mouvement.

Pour les autres, des pétitions circulent dans les commerces adhérents aux idées du collectif et sur Facebook sous le profil de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH) de la Charente.

Une vingtaine d'irréductibles

« Lutter contre l'installation de nouvelles zones commerciales en Charente. » Voilà le but de ce mouvement lancé par une vingtaine d'irréductibles dont Philippe Lhomme, porte-parole.   (...)

« Nous avons le soutien du président du tribunal de commerce, des vice-présidents de la CCI d'Angoulême, du président de la Chambre des métiers de la Charente. Tous nous appuient et nous disent "oui, vous avez raison, il y a désormais trop de grandes surfaces dans le département" . »

Car le collectif ne lutte pas contre les enseignes existantes : « Nous travaillons pour la plupart d'entre nous avec elles et ça se passe très bien. Mais maintenant, il faut dire stop. » Dire « stop », « parce que sinon, l'offre sera centralisée sur les villes et le département connaîtra un déséquilibre de commerces. »   (...)   

« Il faut réinvestir les centres bourgs, car nous sommes le lien social des villages », poursuit-il.

Appel aux élus

Son argumentation se porte alors sur le tissu économique local. « Les grandes surfaces ne consomment pas sur place. Nous, nous faisons travailler les gens du cru, les producteurs locaux, etc. »

Il tente la corde sensible pour rallier les élus à la cause. « Une majorité de politiques est issue de petits villages. Beaucoup sont fils ou petits-fils de commerçants… », rappelle-t-il avant d'avertir : « Des élus nous soutiennent verbalement, mais quand il s'agit de signer une pétition, ils ne sont plus là. C'est bien d'avoir le cul entre deux chaises, mais il faut un jour savoir le poser sur l'une ou l'autre ! »

Ce collectif rappelle qu'en Charente avec la désertification de l'industrie davantage d'emplois sont détruits que créés.

Ses membres agitent aussi le rapport réalisé par un cabinet d'études parisien, il y a deux ans, lors des assises du commerce où « il était clairement établi qu'il fallait arrêter de construire de nouvelles zones car sinon on allait droit dans le mur ! »

Des arguments dont ils débattront vendredi 21 janvier autour d'un casse-croûte. Rendez-vous donc à 7 heures, aux Halles.   

 SUDOUEST.fr   

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité