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la Cagouille Enchaînée
20 janvier 2011

SYNDICATS: TU VŒUX OU TU VŒUX PAS

L'invitation rituelle du Président a été boycottée, cette année, par plusieurs syndicats enseignants, le leader de la CGT Bernard Thibault, et les parlementaires PCF et PG. Une mauvaise humeur due, notamment, au conflit sur les retraites.


«C’est Bernard Thibault qui a lancé la mode», a rouspété Jean-François Copé, patron de l’UMP. Le leader de la CGT absent des vœux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux, imité par les élus communistes et du Parti de gauche qui ont séché ensuite ceux aux parlementaires à l’Elysée, puis boycott, mercredi, des vœux au «monde de la connaissance et de la culture» par plusieurs syndicats de l'enseignement et du spectacle: le rituel présidentiel du mois de janvier a été plutôt boudé, cette année. Mauvaise humeur alimentée notamment par le conflit de l’automne sur les retraites. Hier ainsi, le Grand Palais a fait le plein de chaises vides, côté éducation. De la poursuite des suppressions de postes (16.000 prévues en 2011) à la réforme de la formation des enseignants, «les mesures prises sous la responsabilité du chef de l’Etat sont par leur ampleur et leurs conséquences d’une telle gravité [...] que la présence de la FSU à ces vœux paraît impossible», invoquait la principale fédération d’enseignants, tandis que le deuxième syndicat, l’Unsa Education, n’a pas plus honoré «une cérémonie teintée d’hypocrisie». «Les bonnes paroles ne suffisent pas, il faut des actes dans le budget», rajoute à l’AFP Thierry Cadart, du Sgen-CFDT, qui s’est rallié à la position des autres organisations.

C’est «parfaitement leur droit», a juste glissé, mercredi, le président de la République auquel les fédérations de l’éducation avaient déjà fait faux bond pour les vœux de 2009 à Saint-Lô (Manche). Disant comprendre le choix des syndicats, signe d’un «désarroi», François Bayrou (Modem) fait valoir qu’«ils n’ont pas beaucoup d’armes pour se faire entendre».

«Simulacre»

Pour Jean Voirin, secrétaire général de la CGT-spectacle, qui a aussi fait faux bond au chef de l’Etat, «il était utile de ne pas y aller pour faire comprendre qu’on n’est pas des bénis oui-oui et qu’on en a assez de se faire berner par notre ministre de tutelle», Frédéric Mitterrand (Culture). Citant les préoccupations de la profession   (...)
Un lapin que la CGT-spectacle a décidé de poser «en cohérence avec la confédération». Car Bernard Thibault a été le premier à dégainer en déclinant, le 5 janvier, l’invitation de Sarkozy aux «forces vives de la nation». Pas question, pour le cégétiste, de légitimer ce «simulacre» après le bras-de-fer sur la réforme des retraites, marqué, estime-t-il, par le «dédain» et «l’intransigeance» du Président. «On ne peut pas aller à une invitation pour "le verre de l’amitié" alors que le gouvernement a méprisé le dialogue social», rappelait Maurad Rabhi, de la commission exécutive de la CGT.
Si la démarche est inédite au sein de la CGT, au sein de la CFDT, la participation aux vœux n’aurait pas fait débat, nous assure-t-on au sein de la centrale de François Chérèque.   
(...)

   LIBERATION.fr   
 

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