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la Cagouille Enchaînée
1 février 2011

SOYAUX - NUISANCES, POLLUTION et OVERDOSE COMMERCIALE (*)

ZONE COMMERCIALE À SOYAUX: CHACUN CAMPE SUR SES POSITIONS 

Une quarantaine d'opposants à la construction de la future zone commerciale Parc & Diem au Pétureau a été reçue par le maire de Soyaux. Ils seront vigilants sur le permis de construire.

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Nebout, le maire, en discussion avec Philippe Lhomme. PHOTO KLUBA

Ils se sont retrouvés à une quarantaine, hier en toute fin d'après-midi, devant la mairie de Soyaux. Les membres de l'association Ensemble pour Soyaux réunis autour de leur présidente Christine Dalla Valle, des riverains, des élus de l'opposition autour de Fanta Diallo et Denis Lavauzelle. Ils avaient même reçu le renfort de représentants d'Europe-Écologie - Les Verts, et surtout celui de Philippe Lhomme, le président du collectif Pour une Charente qui gagne. Tous devant la mairie pour dénoncer le projet de zone commerciale Parc & Diem, qui devrait voir le jour fin 2012 au Pétureau à Soyaux, en face du Centre clinical.

François Nebout a reçu tout ce petit monde dans le hall de sa mairie. La discussion, parfois vive, n'a jamais dérapé. Et chacun est reparti de son côté, campé sur ses positions. «Vous est-il possible de refuser de délivrer le permis de construire ?», tente bien Denys Guyot, riverain et secrétaire d'Ensemble pour Soyaux. «Non, si toutes les conditions sont conformes à la loi, je ne peux m'y opposer», répond François Nebout. «Projet pour la ville, économie, emplois», argumente le maire. «Conjoncture pas favorable, suréquipement commercial, risques pour le commerce de proximité, engorgement des voies d'accès», opposent les «anti».

«Le projet va se mettre dans les règles, le promoteur y travaille», reprend François Nebout. «Nous serons extrêmement vigilants, quitte à demander l'annulation du permis de construire devant le tribunal administratif s'il y a le moindre souci», prévient Denys Guyot, alors que Philippe Lhomme lance: «C'est une façon de vivre, le savoir-faire des petits commerçants que l'on est en train de détruire !» Fin de l'échange.

Mais au fait, qu'abritera cette future zone commerciale ?  Mi-janvier, le maire François Nebout avait rencontré la société Apsys, promoteur de la zone, en compagnie du commissaire enquêteur. Si quelques indiscrétions ont filtré, comme la présence à Parc & Diem d'une enseigne d'équipement de maison, d'un magasin de jouets, d'un autre de puériculture, d'une solderie et de restaurants, le nom des enseignes restent secrètes. «Leurs noms ne seront rendus publics que le jour où le permis de construire aura été validé», rappelle François Nebout.

Un permis de construire qui pourrait être délivré dans quelques semaines. Si tout se passe bien et dans les règles de l'art. Ce à quoi les opposants au projet veilleront scrupuleusement.

   CHARENTELIBRE.fr

 


 

(*) Sur Soyaux, trois projets dans les cartons. 1) PARC & DIEM, 2)  Aménagement de l'Av Du Général de Gaulle, 3) Construction d'un espace commercial au Champ de Manœuvre. [Sans compter l'offre pléthorique des zones déjà implantées et à venir sur les communes environnantes].

 


    

 

MANIFESTATION CONTRE LE PROJET PARC & DIEM 

Hier soir, environ 30 personnes ont dit leur opposition à la création à l'horizon 2012 d'une zone commerciale de 12 800 m2.

Nebout, le maire, en discussion avec Philippe Lhomme. PHOTO KLUBA

Ils n'étaient guère nombreux mais leur détermination était réelle. Hier, un peu après 18 heures, une trentaine de personnes ont dit leur opposition au projet commercial Parc & Diem à Soyaux. Ils se sont rassemblés dans le calme, devant la mairie, avant d'être reçus par le maire François Nebout.

Avant d'évoquer les arguments échangés, rappelons que cet ensemble commercial de 12 800 m2 devrait sortir de terre en 2012 et rassembler 25 nouvelles enseignes face au centre Clinical, le long de la route de Périgueux. Les noms des magasins ne sont pas encore connus, mais on sait que le groupe Apsys (une société née en Pologne) a prévu d'implanter trois restaurants, une solderie, un professionnel de la maison, une boutique de puériculture et un magasin de jouets.

Cazenave était là   Ce projet est bien évidemment approuvé par la municipalité. L'équipe Nebout espère ici la création de 70 emplois et mise sur le développement économique de l'Est du Grand Angoulême, zone longtemps délaissée au profit de celles de La Couronne, d'Angoulême-Nord et de Champniers. Mais le projet Parc & Diem suscite également bien des inquiétudes.

Il y a celle des riverains, tout d'abord, qui considèrent que la circulation automobile deviendra vite infernale. Il y a aussi celle des élus de l'opposition de gauche, qui assurent que le modèle économique de ces zones commerciales n'est plus viable et qu'il aurait mieux valu imaginer « un hôtel à la toiture végétalisée et à l'architecture audacieuse ». C'est un point de vue.

Enfin, il y a aussi et surtout l'inquiétude de ceux, de plus en plus nombreux en Charente, qui affirment que « l'on frise l'overdose commerciale et qu'il ne faut plus construire un seul mètre carré de grande surface ». Ces gens-là ont fondé il y a peu un collectif « Pour une Charente qui gagne », association créée sous les halles d'Angoulême avec le soutien des chambres consulaires.

Restaurateur à Luxé, Philippe Lhomme préside ce comité. Il était justement hier soir à Soyaux, aux côtés de Fanta Diallo, du communiste Denis Lavauzelle et des écologistes Joëlle Rassat ou Laurent Fréboeuf. Dans le froid, devant la mairie, il y avait aussi l'élu angoumoisin Samuel Cazenave (Parti radical, UMP), mais ce dernier, pourtant « très attaché à un urbanisme commercial plus équilibré », n'a pas souhaité figurer sur la photo avec les autres manifestants et parlementer avec François Nebout. « Il y a ici des personnes qui font d'un débat légitime un combat politique qui ne me plaît pas », a-t-il déclaré. Là aussi, c'est un point de vue.

Et le dialogue entre le maire et les détracteurs de Parc & Diem ? Disons qu'il n'a pas apporté grand-chose mais qu'il fut franc, direct et courtois, malgré quelques accrochages. Debout, dans le hall, François Nebout était bien seul à soutenir le débat contradictoire. D'autres élus, à sa place, se seraient défilés. Après avoir écouté les doléances, il a assuré qu'il signerait le permis de construire de Parc & Diem et a indiqué qu'il confiait à un cabinet une étude d'impact sur la circulation dans le secteur.

Mardi 1 février 2011 à 06h00 - Par olivier sarazin

   SUDOUEST.fr

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