LES SYNDICATS INQUIETS DE LA RÉFORME

"Nous sommes très inquiets au regard de la réforme des collectivités territoriales qui s'annonce. Inquiets pour notre avenir."«Car il y a un risque que cette réforme nous mette par terre», redoute-t-elle. Caroline Lacour, déléguée CGT à la Ville d'Angoulême, ne fait pas mystère des préoccupations actuelles de ses collègues. Des réunions d'information ont lieu régulièrement, service par service, et bientôt pour l'ensemble du personnel municipal.

A GrandAngoulême, Corinne Buzard, déléguée FO, est sur la même longueur d'onde. «Nous sommes très attentifs, même si pour la majorité des agents, ce changement semble encore lointain, dit-elle. Nous aussi allons organiser des réunions d'information pour tous, une fois que nous aurons analysé de près les textes.»

Parallèlement à ces inquiétudes sur l'avenir de la fonction publique territoriale, les négociations se poursuivent avec les élus de la Ville et de GrandAngoulême pour un alignement des salaires entre les deux structures, dans le cadre de la mutualisation grandissante des services. «Même si elles sont en suspens depuis la disparition de Maryse Dumeix», rappelle Caroline Lacour. Le décès brutal de l'adjointe au personnel d'Angoulême a également stoppé les négociations à GrandAngoulême.

Actuellement, seuls les services communication, commandes publiques, une partie des espaces verts (une dizaine d'agents intégrés depuis le 1er janvier) et certains chefs de service sont mutualisés.

Premières avancées

«L'objectif est clairement de tirer les salaires vers le haut», rappelle la déléguée CGT, en précisant qu'une «étape importante»«Mais ce n'est qu'une étape, même si c'est une avancée réelle.» a été franchie avec une revalorisation des plus petits salaires à travers la mise en place de primes (appelées régime indemnitaire), variant de 160 € à 325 €.

A l'agglo, le régime indemnitaire des agents de catégorie C - le bas de l'échelle - a évolué favorablement. «C'est un premier pas positif, reconnaît Corinne Buzard. Surtout que la porte n'est pas fermée et que Philippe Lavaud nous a écoutés. On est conscient des difficultés auxquelles sont confrontées les collectivités, il faut donc trouver un juste milieu qui satisfasse les deux parties.»

La deuxième phase des négociations, que la syndicaliste FO abordera «positivement», aura lieu dans le courant de l'année.

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