BOUYGUES REMPORTE LE CONTRAT DU NOUVEAU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

Le groupe a été préféré à ses concurrents Vinci et Eiffage. Le contrat est compris entre 2,7 et 4 milliards d'euros sur vingt-sept ans.

C'est le groupe de BTP Bouygues, associé à l'architecte Nicolas Michelin, qui sera chargé de la construction et de la maintenance du nouveau ministère de la Défense, transféré en 2014 dans le quartier de Balard, dans le 15e arrondissement de Paris. C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministère de la Défense.

Pour réaliser ce «Pentagone» à la française, le groupe de BTP aura à bâtir ou à rénover 467.000 m2 de bureaux, qui accueilleront 9.300 salariés aujourd'hui dispatchés sur une quinzaine de sites différents. Un chantier énorme. Le plus vaste depuis celui de la Bibliothèque nationale de France, toujours dans la capitale, inaugurée en 1995.

Le résultat de l'appel d'offres a été dévoilé après dix-huit mois de procédure. Mais Bouygues, le groupement «pressenti», doit encore travailler deux mois avec le ministère de la Défense pour peaufiner le contrat de partenariat public-privé. Celui-ci ne sera signé que le 30 avril et ce n'est qu'à ce moment là que le visage du nouveau «Pentagone» sera dévoilé au public.

Entre 100 et 150 millions de redevance annuelle

Le ministère de la Défense a opté pour un partenariat public privé d'une ampleur inédite pour une administration. Le montant de l'investissement, estimé à 600 millions d'euros hors taxes et à 720 millions d'euros taxes comprises, sera avancé par le groupement choisi. L'État ne commencera à payer qu'en 2014, lorsque les nouveaux bâtiments seront livrés.

Pendant vingt-sept ans, il devra alors débourser une redevance annuelle comprise «entre 100 millions et 150 millions d'euros», indique la Défense. Elle comprendra les coûts de construction, les frais financiers, l'entretien et la maintenance des bâtiments et la sécurité, les services divers comme le jardinage et la restauration. Sur la période, cela représentera au total 2,7 milliards d'euros pour la fourchette basse (si la redevance est à 100 millions) et 4 milliards pour la fourchette haute (redevance à 150 millions).

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