Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
26 février 2011

LES SYNDICATS OBTIENNENT L'EXPERTISE SUR LE STRESS

La CGT la réclamait depuis six mois, elle a été votée alors que le nouveau plan de retour à l'équilibre nuirait aux conditions de travail des agents. 

La passe délicate que traverse l'hôpital de Girac, engagé depuis le début de l'année dans un plan de retour à l'équilibre, n'aura échappé à personne. Le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a enfoncé le clou la semaine dernière, en appelant à la conduite d'« une expertise sur le stress et les conditions de travail » au centre hospitalier d'Angoulême.

L'affaire peut sembler technique mais pareille demande avait été formulée en juin par les délégués CGT de cette instance représentative du personnel. Elle n'avait pas été retenue par les autres syndicats. Entre-temps, le plan de retour à l'équilibre imposé après un déficit de 3 millions d'euros en 2010 aurait légitimé d'autant plus l'urgence d'une telle mission. « C'est un élément nouveau qui aggrave encore les conditions de travail », avance Gérald Gervais, secrétaire de la CGT.

« Ligne budgétaire »

Et d'énumérer, à défaut d'en livrer les premiers chiffres, « un absentéisme qui augmente, la médecine du travail le dit » et « énormément de démarches de personnel paramédical qui se renseigne sur des procédures de mise en disponibilité ou sur des calculs de retraite » : « ça a toujours existé », convient le syndicaliste, « mais on n'en a jamais vu autant ».

Le recours aux CDD, la suppression de quatre jours de RTT, synonyme d'une économie substantielle de 750 000 euros et motif de la contestation de l'automne dernier, pèse, tout comme le report de certains projets d'investissement, dont une salle supplémentaire au bloc opératoire : « Ça ne se fait pas, mais la charge de travail est toujours là. Que les conditions se dégradent ainsi, il est évident que ça s'en ressent sur la qualité du travail rendu. Nous, représentants du personnel, on ne parle plus de patient, d'agent hospitalier mais de ligne budgétaire. »

« Un droit statutaire »

Le vote du CHSCT sonnerait comme un constat d'échec : « On est une CGT réaliste, pas des purs et durs, ça n'a jamais été la catastrophe, mais depuis le plan de retour à l'équilibre, nos relations avec la direction sont nulles, il n'y a plus de dialogue. L'organisation syndicale elle-même n'a plus les moyens d'aller plus loin. Au-delà de l'évident coup syndical, la CGT ne désespère pas de voir aboutir l'expertise, elle qui avait mandaté et financé le travail d'une psychologue du travail dès l'an dernier. Le cabinet Secafi a été officiellement désigné. « Il nous faut un diagnostic plus approfondi. Un relevé de tous ces dysfonctionnements sera fait et des recommandations établies. Ça obligera la direction à prendre des mesures. »

Une hiérarchie qui ne contestera pas le bien-fondé de l'expertise, contrairement à ce que voulaient croire les délégués CGT : « C'est un droit statutaire du CHSCT. Il n'y a pas de volonté de s'opposer. Il faut préciser le contenu et le cahier des charges de l'expertise. C'est une question qui doit suivre son cours », indiquait-on hier après-midi à la direction de l'hôpital, en l'absence du directeur Thierry Schmidt.

   SUDOUEST.fr  
  
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité