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la Cagouille Enchaînée
27 février 2011

LA TUNISIE PEINE À GÉRER L'AFFLUX DE RÉFUGIÉS VENUS DE LIBYE

Par RFI

Dans la capitale libyenne Tripoli, les forces loyales à Mouammar Kadhafi patrouillent dans les rues quasiment désertes tandis que les habitants restent murés chez eux. Plus à l'ouest, de violents affrontements ont éclaté pendant la nuit à Zawiyah, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale : les manifestants anti-Kadhafi semblaient dimanche contrôler la ville. Ces combats auraient fait une cinquantaine de morts. Des violences qui poussent des milliers de personnes à fuir par avion, par bateau, mais aussi par la route. Dans la seule journée de samedi, plus de dix mille personnes ont fui la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir. Le flux continue ce 27 février, indique le Croissant-Rouge local, qui parle d’une crise humanitaire et appelle à l’aide. Le chef de la protection civile tunisienne, lui aussi lance un appel à l’aide internationale.

Avec notre envoyée spéciale à la frontière tunisienne,

Le lieutenant colonel Malek, chef de la protection civile tunisienne, a lancé un appel aux Européens, aux agences humanitaires et aux autorités égyptiennes : « Il faut instaurer un pont aérien, envoyer des bateaux au port de Zarzis -à quatre-vingts kilomètres d’ici- car les réfugiés ne cessent d’arriver et les évacuations ne suivent pas ».

Samedi, selon la protection civile, 15 000 personnes ont franchi le poste-frontière et 3 500 seulement ont été pris en charge. C’est depuis vingt-quatre heures que l’inquiétude grandit. Personne ne peut aller du côté libyen, du côté du poste frontière, mais les réfugiés qui passent parlent de milliers de personnes encore sur les routes. Depuis hier soir, 200 à 300 Maliens sont bloqués côté libyen, des Ghanéens également.

Un représentant des Nations unies vient d’arriver il y a tout juste une heure pour faire un état des lieux et tenter de débloquer cette situation.

En attendant cette aide internationale, les choses s’organisent, plutôt dans le calme pour ces milliers de personnes qui arrivent parfois en piteux état. Des centaines de Coréens arrivés samedi soir par exemple, employés d’une société de BTP, ont passé la nuit au poste-frontière, dans un hangar à même le sol, sous des couvertures.

L’armée tunisienne a déployé de nouvelles tentes à quelques kilomètres du poste-frontière, près de son hôpital de campagne installé il y a huit jours. Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) vient d’avoir aujourd’hui l’autorisation d’installer un campement.

L’aide alimentaire continue d’arriver, notamment grâce à la solidarité des Tunisiens. Enfin, des milliers d’Egyptiens qui sont les plus nombreux à arriver ici ont été déplacés ces derniers jours dans la ville de Ben Guerdane, la plus proche, dans des écoles et aussi dans une autre ville, celle de Zarzis, à quatre-vingt kilomètres.  

   RFI.fr     
 
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