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la Cagouille Enchaînée
3 mars 2011

KADHAFI POURSUIT SA CONTRE-ATTAQUE

Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont poursuivi jeudi leur contre-offensive dans l'est de la Libye

Selon Reuters, le gouvernement libyen a fait bombarder jeudi pour la deuxième journée consécutive les terminaux pétroliers du golfe de Syrte tenus par les insurgés.

Le gouvernement libyen s'est par ailleurs rallié au plan de médiation du président vénézuélien Hugo Chavez. Mais il a exclu toute idée de discussions avec Kadhafi lui-même.


L'un des fils du dirigeant libyen, Saïf al Islam Kadhafi, a affirmé jeudi qu'aucune médiation étrangère n'était nécessaire pour mettre fin à la crise dans son pays. "Nous disons merci (...) mais
nous sommes capables de résoudre nous-mêmes nos problèmes. Il
n'y a pas besoin d'une intervention étrangère", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision britannique Sky News.

À Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a annoncé que la France et la Grande-Bretagne étaient d'accord pour oeuvrer à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Mais Paris et Londres ont rejeté par ailleurs la proposition de médiation d'Hugo Chavez.

Le président américain a déclaré quant à lui que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait perdu toute légitimité et devait quitter le pouvoir. Lors d'une conférence de presse à la Maison blanche, au cours de laquelle il a annoncé qu'il avait approuvé l'emploi de l'armée de l'air américaine pour évacuer les réfugiés égyptiens bloqués à la frontière entre la Libye et la Tunisie.

L'aviation bombarde une ville pétrolière de l'est
Sur le terrain, selon des témoins, l'aviation libyenne a bombardé jeudi Marsa el Brega, ville pétrolière de l'Est où les forces hostiles à Mouammar Kadhafi avaient repoussé la veille une première offensive terrestre et aérienne.

Les insurgés, qui disent avoir atteint Ras Lanouf, autre terminal pétrolier à 600 km à l'est de Tripoli, semblent toutefois conserver l'avantage. Ils assurent en outre avoir capturé un groupe de mercenaires.

Les insurgés, armés de lance-roquettes, de batteries anti-aériennes et de chars, ont réclamé mercredi un appui aérien sous mandat de l'Onu. Ils se sont en outre prononcés jeudi pour l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, reprenant à leur compte l'appel lancé par le n°2 de la mission libyenne à l'Onu.

Le conflit a réduit de moitié la production pétrolière, socle de l'économie nationale. La Libye , pays membre de l'Opep, produit d'ordinaire 1,6 million de barils par jour.

L'afflux de réfugiés en Tunisie se réduit
Après trois jours de chaos, la situation s'est améliorée jeudi à la frontière libyo-tunisienne grâce aux premières rotations aériennes organisées par la communauté internationale.


Le poste frontalier tunisien de Ras Jdir, où des milliers de réfugiés ont afflué ces derniers jours, a retrouvé un semblant d'ordre et de calme.

Des travailleurs égyptiens, dont beaucoup de clandestins, sont convoyés par autocar du camp de transit mis en place par les Nations unies près de la frontière à l'aéroport de Djerba, où une quarantaine de vols à destination du Caire étaient programmés pour la seule journée. De longues files d'attente se sont formées devant le terminal de l'aéroport et les guichets d'enregistrement.

La France assurera ces prochains jours six vols quotidiens, a déclaré l'ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon. Des charters britanniques ont également commencé à effectuer des navettes vers l'Egypte.

"Le nombre total de personnes ayant franchi la frontière jusqu'à présent, du 20 février à aujourd'hui, est de 90.000 à 95.000", a déclaré Firas Kayal, du Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés. "Dans la seule journée d'hier, il y a eu 9.000 arrivées dont une majorité de Bangladais."

Outre l'envoi de plusieurs avions annoncés  par la France et le Royaume-Uni et d'un navire pour évacuer des milliers de personnes vers l'Egypte, l'Allemagne a annoncé qu'elle allait prendre en charge 4.000 réfugiés égyptiens ayant fui la Libye pour la Tunisie, alors que les chefs de la diplomatie européenne se réuniront le 10 mars sur le dossier libyen.

L'Italie se prépare à un afflux de migrants fuyant les troubles dans l'ouest du bassin méditerranéen.

Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS  Kearsarge, ont rejoint mercredi la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye. Ce porte-hélicoptères peut assurer un soutien soit à des opérations  humanitaires soit militaires.

L'UE débloque 30 millions d'euros pour les réfugiés
La commissaire européenne Kristalina Georgieva, chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, a annoncé jeudi une aide de 30 millions d'euros pour faire face à la crise humanitaire des réfugiés fuyant la Libye.

La Cour pénale internationale annonce une enquête
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Campo a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête sur les crimes en Libye visant "le colonel Mouammar Kadhafi, son cercle rapproché y compris ses fils, qui avaient un pouvoir de facto".
   
Kadhafi menace d'un bain de sang
A Tripoli, le "guide de la révolution libyenne" est apparu mercredi devant une foule de partisans lors d'une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l'établissement du "pouvoir des masses" en Libye. 


"Des milliers de Libyens mourront en cas d'intervention de l'Amérique ou de l'Otan", a-t-il prévenu. Assurant qu'il ne quitterait jamais le pays et qu'il ne pouvait abandonner  le pouvoir, il a de nouveau accusé Al-Qaïda d'être à l'origine de l'insurrection et promis l'amnistie à ceux qui rendraient les armes, tout en  assurant qu'il n'y avait "pas de manifestations en Libye ".

Jeudi, les Pays Bas ont révélé que trois de leurs soldats avaient été faits  prisonniers dimanche par des hommes du colonel Kadhafi lors d'une opération  d'évacuation de civils à Syrte, ville natale et fief du leader libyen. Selon le quotidien populaire De Telegraaf, ils ont été capturés alors qu'ils participaient à l'évacuation de deux civils, un Néerlandais et un autre Européen, menée en hélicoptère.

Lire aussi:
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Enquête de la CPI pour crimes contre l'humanité
>> Hugo Chavez propose une médiation à Kadhafi
>> Une foule se presse à la frontière tunisienne
>> Juppé dit non à une intervention militaire

   INFO.FRANCE2.fr   

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