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la Cagouille Enchaînée
11 mars 2011

MANQUE-T-IL UN AVION À LA RÉPUBLIQUE ?

Un Airbus A319, ancienne propriété de la République Française, a mystérieusement disparu des fichiers de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC). Cette information n'est apparue que quelques heures, hier matin 10 mars, sur Google Actualités.

MAM serait, à nouveau, mise en cause.

Le réseau Voltaire est bien connu de tous ceux qui ont suivi Thierry Meyssan, son fondateur, dont la réputation de journaliste d'investigation n'est plus à faire depuis son fracassant livre sur l'hypothétique attentat du 11 septembre 2001 contre le Pentagone : "L'effroyable imposture".

Il n'a de cesse de mettre à jour les turpitudes de nos gouvernants et de les dénoncer.

En voici donc une nouvelle, à plus ou moins 30 millions d'Euro, révélée par le contributeur "Patrimoine du Peuple", en date du 6 mars 2011, qui réagit aux propos tenus par Thierry Meyssan lui-même sur le site suisse http://www.mecanopolis.org/?p=22258.

Avant que Nicolas Sarkozy ne se fasse acheter et rééquiper Air Sarko One (un Airbus A330, ancienne propriété d'Air Caraïbes, pour un montant d'environ 180 millions d'Euro), les présidents français disposaient, depuis 2002, de deux Airbus A319 immatriculés respectivement F-RBFA et F-RBFB.

Ces deux avions ont été vendus.

Le premier (F-RBFA) à Karim Wade, fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, pour la modique somme de 20,9 milliards de F Cfa, soit 32 millions d'Euro. Jusque là, rien à redire. Juste à signaler que le PIB par an et par habitant de ce pays est de 1.700 USD, soit 1.232 Euro. L'affaire a fait un scandale au Sénégal mais, comme par hasard, a été passée sous silence en France.

Quant au second, il a purement et simplement disparu des registres de la DGAC. Mieux, les sites officiels de vente des Domaines n'y font aucune allusion, alors qu'il est de leur seule compétence de s'occuper de ce genre d'affaire, comme pour tout achat ou toute vente impliquant des biens de l'Etat.

Et pour cause.

D'après les informations disponibles sur le site du réseau Voltaire, la vente du deuxième A319, immatriculé F-RBFB, aurait été l'affaire de ... MAM qui l'aurait cédé à Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali en collaboration avec... Aziz Miled, grand ami de la famille pour le transport aérien gratuit et pourvoyeur de SCI hotelières dans des zones protégées, en Tunisie.

Aux dernières nouvelles, cet avion stationnerait toujours sur l'aéroport de Genève (bonjour les frais), ce qui serait concordant avec le gel des avoirs du clan Ben Ali décrété par la Confédération Helvétique.

Les interrogations que suscitent cette affaire ne sont pas neutres.

Non seulement la cession d'un bien de l'Etat aurait été soustrait à la compétence exclusive des Domaines alors qu'il n'y a qu'eux pour détenir les droits et autorisations pour se faire, mais quid du produit de la vente ?

Pourtant 30 millions d'Euro feraient du bien dans le remboursement d'une (infime) partie de la dette française.

Ou alors, dans des comptes de campagne ?

Les nombreuses questions soulevées par cette "négociation" ont amené le Réseau Voltaire à expédier un certain nombre de courriers aux autorités suisse et française concernées.

Et comme noté dans l'article : "nous rappelons que les interrogations soulevées par cet article ne présument en rien de la culpabilité de quiconque."

Car, même si à certains niveaux de l'Etat, ce n'est plus de mode, il est important de souligner ici qu'il existe un principe en droit français qui est celui de la présomption d'innocence et que je tiens à le respecter, ne serait-ce que par prudence.

Affaire à suivre, donc.

L'article, dans son entier, est lisible ici : http://www.voltairenet.org/article168754.html

par dogon vendredi 11 mars 2011  

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