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la Cagouille Enchaînée
17 mars 2011

LIBYE: L'ONU DEVRAIT AUTORISER DES FRAPPES AÉRIENNES

17/03/2011 à 18h24 (mise à jour à 19h10)

KadhafiSoldatsDes soldats fidèles à Kadhafi, près d'Ajdabiya, mercredi 16 mars. (REUTERS)

Toutes les mesures nécessaires pour la protection des populations civiles, donc y compris des frappes aériennes, mais pas d’occupation au sol: tel est en substance le projet de résolution poussé par Paris et Londres qui devrait être voté dès ce soir par le Conseil de Sécurité de l’Onu.

C’est un véritable tournant dans l’attitude de la communauté internationale alors même que les forces de Kadhafi se dirigent vers Benghazi, la capitale de l’insurrection. «Ce texte permet une action directe, immédiate et sans double clef» précise un diplomate français.

«Une coalition de volontaires» - en clair les forces françaises et britanniques avec la participation plutôt symbolique du Qatar et des Emirats - pourrait mener des frappes aériennes dans les heures suivant l’adoption du texte par une majorité des 15 membres du Conseil de Sécurité.

La Russie aurait finalement décidé de ne pas utiliser son droit de veto, le texte ayant intégré un appel à un cessez-le-feu immédiat. Pékin devrait s’abstenir mais ne veut pas rester isolé.

Le forcing de Paris a donc fini par payer. Prise à contrepied par la révolution tunisienne, timorée face à celle qui a renversé Hosni Moubarak en Egypte, la diplomatie française se retrouve en pointe sur le dossier libyen afin d’empêcher un bain de sang.

Alain Juppé, le ministre des affaires étrangères est arrivé à New York pour appuyer le texte devant le Conseil. Le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a habilement saisi l’ampleur de la tragédie qui se jouait au delà de la Méditerranée, retrouvant un rôle semblable à celui qu’il avait joué dans la crise géorgienne.

Non sans quelques couac, à nouveau. Il fut le premier chef d’Etat européen à recevoir (à l’Elysée) des représentants du Conseil National de Transition, amenés par Bernard-Henri Levy. L’annonce prématurée de la reconnaissance de cette instance comme seul gouvernement légitime de la Libye ainsi que l’évocation de possibles frappes aériennes avaient profondément irrité les Européens qui devaient se réunir le lendemain pour un sommet extraordinaire.

La réunion des ministres des affaires étrangères du G8 — les puissances les plus industrialisées — lundi et mardi n’a pas donné plus de résultats malgré l’engagement pris deux jours plus tôt par la Ligue Arabe en faveur d’une «zone d’exclusion aérienne». Les Américains restaient réticents à s’engager dans une nouvelle aventure. Mais l’acharnement du nouveau ministre des affaires étrangères a fini par donner des résultats. Même s’il est déjà bien tard pour renverser la situation sur le terrain.

   LIBERATION.fr   

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