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la Cagouille Enchaînée
17 avril 2011

LA VOITURE SANS CHAUFFEUR TESTÉE À LA ROCHELLE

15 avril 2011 07h02 | Par thomas brosset

La panoplie des véhicules partagés de La Rochelle pourrait bien s'enrichir, à terme, d'autos sans conducteur. En tout cas, la ville teste des prototypes jusqu'à l'été sous le regard de 10 pays européens.

Les premiers hectomètres sans chauffeur ont été réalisés hier matin, rue Sénac-de-Meilhan, sur le plateau nautique. photo pascal couillaud

Pour l'heure, elle ressemble plutôt à une papamobile avec son encadrement de vitres. Mais ce n'est encore qu'un prototype. La vraie cybercar, qui circulera peut-être un jour dans les rues de La Rochelle, peut ressembler à toute autre chose.

Le principe restera le même : une auto - ou mini-bus - entièrement automatisée, donc sans chauffeur, s'appelant depuis une station pour un parcours précis mais sans rail ni signalisation au sol.

comment ça marche

Scanner, radar

Équipée de GPS, de capteurs, de caméras et scanners laser, l'automobile analyse tous les obstacles potentiels 100 mètres à l'avance et à 180 degrés. Avec son système Slam (Simultaneous localisation and mapping) elle n'a aucun angle mort dans sa vision de la chaussée. La cartographie du quartier traversé est enregistré à l'avance. Mais le véhicule réagit aux imprévus instantanément. Si un piéton traverse assez loin, un signal sonore l'avertit de l'arrivée de la cybercar, s'il traverse juste devant, le véhicule s'arrête automatiquement. Équipé de batterie, « Cybus » roule à 10 km/heure et dispose de 40 km d'autonomie. Elle se recharge à l'arrêt à sa station.

Drône terrestre, ascenceur horizontal, téléphérique sans fil, taxi sans conducteur, véhicule automatisé, robot roulant, on peut lui donner tous les petits noms qu'on veut. Mais l'engin qui a été débarqué hier à La Rochelle se nomme « Cybus ».

Première européenne

Il peut accueillir quatre à cinq passagers et il est le produit d'un programme européen auquel ont participé 10 pays et 28 partenaires universitaires et industriels. « Nous n'étions pas, au départ, associés à ce projet. Mais nous avons été choisis pour cette expérimentation grandeur réelle et dans un circuit ouvert au public et non sécurisé grâce à notre image et au bon accueil que font généralement les Rochelais aux innovations en matière de déplacements urbains », explique Denis Leroy, vice-président de la Communauté d'agglomération en charge de la mobilité et des transports.

L'expérience qui sera tentée à La Rochelle à partir du 12 mai peut être considérée comme une première européenne. Car si des véhicules du même type circulent déjà depuis deux ans à Rome ou sur l'aéroport Heathrow, à Londres, c'est uniquement sur des sites sécurisés. Quant aux bus innovants de Castellon, en Espagne, ils peuvent être utilisés en mode guidé ou manuel. Et sur les infrastructures routières classiques, ils ont un chauffeur.

L'avenue des Amériques, qui relie le Technoforum à la médiathèque de La Rochelle, dans le quartier des Minimes, est ouverte aux piétons et aux cyclistes. La voiture totalement automatisée l'empruntera tous les après-midis, sept jours sur sept, et sera accessible à tout public, y compris les personnes handicapées, gratuitement.

Une Mia automatisée ?

« Considérant que la personne qui l'emprunte a fait l'effort de garer sa voiture à un parking de proximité, il est logique que nous fassions l'effort d'offrir ce service », poursuit Denis Leroy, qui se projette déjà dans « l'après » expérimentation. « Il faudra passer à la phase commerciale. J'ai rencontré la semaine dernière l'un des repreneurs d'Heuliez. Il n'est pas exclu qu'ils adaptent la Mia pour un modèle sans chauffeur ».

Denis Leroy rêve d'un trajet gare - Grosse Horloge, la citycar accueillant les voyageurs, les faisant traverser l'espace de la Motte-Rouge pour les déposer sur le port.

Le trajet expérimental des Minimes comprendra cinq stations : la médiathèque (face au « France 1 »), le passeur (à l'angle de l'avenue des Amériques), la bibliothèque universitaire (angle de la rue du Loup-Marin), la rue du Cerf-Volant et le Technofororum. L'appel se fera à chaque station. Les deux prototypes fonctionneront d'ici l'été. « Pour nous, CdA de La Rochelle, cette expérience est une opportunité exceptionnelle de compléter notre dispositif de transports partagés. C'est un accélérateur de particules », conclut Denis Leroy avec l'enthousiasme et la faconde qu'on lui connaît.

Du 14 avril à la mi-juillet

14 avril Arrivée du « cybus » 4 personnes sur le plateau nautique des Minimes.

Du 14 AVRIL AU 12 MAI Phase de réglages des systèmes de communication et de cartographie de deux cybercars (4 et 8 passagers) sur le site de La Rochelle (av. des Amériques). 12 et 13 mai Conférence finale du projet Citymobile à La Rochelle avec 120 participants venus de toute l'Europe pour réfléchir à « une mobilité intelligente pour de meilleures villes ».

DU 12 mai à mi-juillet Expérimentation sur les 800 mètres de l'espace public de l'avenue des Amériques. Les véhicules seront accessibles à tous, à la demande à partir de cinq stations et gratuitement.

et après ? Si l'expérience est concluante, des partenaires industriels (Heuliez ?) pourraient commercialiser le produit et la ville de La Rochelle serait aussitôt sur les rangs pour en acquérir et les mettre en circulation sur certains itinéraires emblématiques (La gare - Grosse Horloge ?)

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