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la Cagouille Enchaînée
19 mai 2011

FEU VERT POUR LA ZONE DE CHAMPNIERS

19 mai 2011 | Mis à jour | 10h57     Armel LE NY

La commission départementale d’aménagement commercial a validé hier le premier dossier. Neuf commerces de 25.000m2 au total dans un bâtiment en trois parties de 400 mètres de long. 
 

Repro CL

Cette fois-ci, c’est parti. Dans les cartons depuis quatre ans, le projet d’extension de la zone commerciale des Montagnes à Champniers a franchi un obstacle décisif hier. A une courte majorité, la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) a donné son feu vert pour l’ouverture de neuf premiers commerces, pour une surface de 25.000 m2.

Soit le quart de ce gigantesque projet de 35 hectares dont 100.000 m2 dédiés à l’activité commerciale. Le chantier va pouvoir être lancé, de même que la commercialisation des locaux.
«Avec toutes les oppositions qui s’étaient exprimées, on était quand même un peu inquiets», avoue la maire de Champniers Jeanne Filloux, qui a poussé un gros ouf de soulagement à l’issue d’une réunion à la préfecture, qui a duré une heure et demie environ.

Mais outre le vote acquis de la communauté de communes Braconne-et-Charente, à l’origine du projet, elle a pu compter sur la voix des élus du Scot (Schéma de cohérence territoriale), réunissant l’ensemble des communes du bassin de vie du Grand-Angoulême, et sur celle de la personnalité choisie par le préfet en matière de développement durable, un certain M. Biscuit.

«Il nous a confié qu’il n’avait jamais vu un dossier aussi bien présenté», se réjouit Jeanne Filloux.
Parmi les atouts environnementaux du projet, des toitures qui seront ou végétalisées ou recouvertes de panneaux photovoltaïques, capable d’assurer la moitié de la consommation énergétique du centre commercial.

Le dossier a également bénéficié de la neutralité bienveillante de la ville d’Angoulême et du conseil général, qui se sont abstenus. En fait, le seul opposant s’est révélé être celui que l’on attendait le moins: le représentant des associations de consommateurs !
Ce vote est aussi un gros soulagement pour la SAEML Territoires Charente, qui devrait déposer le permis de construire d’ici l’été.

Après avoir déjà dépensé 8 millions d’euros pour l’achat des terrains, sur un investissement total de 16 millions, elle va pouvoir vendre ses premiers lots via Sopic et CFA, les deux promoteurs qu’elle a choisis parmi les douze qui lorgnaient sur ce marché visiblement porteur. «Si tout se passe bien, on devrait avoir signé tous les lots d’ici la fin de l’année», espère Jean-Marc Hernandez.

«L’équipement de la personne»

S’il a entamé la pré-commercialisation il y a déjà longtemps, il avait besoin du feu vert de la CDAC pour aller plus loin. Seule certitude, il n’y aura pas d’enseigne alimentaire, pour ne pas froisser le Géant Casino voisin, ni de magasin de bricolage, pour ne pas gêner M. Bricolage, même si, sur ce point, l’engagement est simplement oral. Le secteur d’activité des futures enseignes est assez large: «L’équipement de la personne».

En tout cas, Jeanne Filloux est convaincue que ce projet ne fera pas concurrence aux boutiques du centre-ville. «On est sur des surfaces beaucoup plus grandes qui ne trouveraient pas leur place en ville», justifie-t-elle. La surface moyenne des neufs premiers magasins, répartis dans trois bâtiments de 400 m de long, tournera en moyenne autour de 2.000 m2 – 600 m2 et 800 m2 pour les deux plus petites, et jusqu’à 4.500 m2 pour la plus grande.

Prochaine étape, le passage en CDAC du Méga-CGR, prévu comme la locomotive de cette zone. Très certainement avant la rentrée.

«Il doit y avoir des dessous de table»

Le feu vert donné à cette nouvelle  zone commerciale, alors qu’une vingtaine d’enseignes sont attendues d’ici un an à Soyaux, fait forcément hurler les commerçants indépendants. Pas plus tard que mardi, la CCI  se payait une page de pub dans les journaux pour demander la fin de ces ouvertures effrénées.
«C’est totalement ridicule et aberrant. On va se retrouver avec  une concentration plus forte qu’à Bordeaux, en proportion», hurle Philippe Lhomme, le président  du collectif Pour la Charente qui gagne, qui annonçait lundi son intention de demander un moratoire sur les extensions commerciales.

«Les élus pourraient au moins attendre qu’ils aient terminé leur schéma de cohérence du territoire avant de prendre ce genre de décision. Mais non, ils se croient tout permis. Il y a celui qui veut faire sa médiathèque, l’autre sa gare, l’autre son centre commercial», déplore le restaurateur, qui n’hésite pas à porter une attaque grave: «A qui profite le crime ? Ce n’est pas possible qu’il n’y ait pas de dessous de table dans ces histoires.»

   CHARENTELIBRE.fr 

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