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la Cagouille Enchaînée
27 mai 2011

NUAGE RADIOACTIF DE FUKUSHIMA : LE SUD-OUEST ÉTAIT EN PREMIÈRE LIGNE

27 mai 2011 07h16 | Par Thomas Brosset, avec SudOuest.fr


La Criirard dénonce des chiffres sous-évalués mais précise qu'à aucun moment il n'y a eu de danger pour la santé humaine
 

CriiradCarteFrance

Le laboratoire indépendant d'analyses radioactives, la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) vient de publier une carte de l'activité de l'iode 131 particulaire dans l'air le 22 mars en France après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. 

Elle montre que la France n'a pas été épargnée, que la région Sud Ouest était en première ligne et que les chiffres de l'activité étaient 20 fois supérieurs à ceux annoncés par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. La Criirad avait été créée en 1986 après Tchernobyl pour contre-expertiser les analyses de l'état. 

Il ressort de l'analyse des données disponibles par la Criirad que les masses d’air contaminé sont arrivées sur la France dès le 22 mars, à la fois par la façade atlantique (activités les plus élevées mesurées sur les régions Aquitaine et Poitou-Charentes) et par le Nord.  

Les activités maximales ont été enregistrées dans un large quart sud-ouest de la France, de Biarritz, au sud, à Angers au nord, incluant Bordeaux (Le Blayais), Montauban (Golfech) La Rochelle et Vienne (Civaux) : entre 0,8 mBq/m3 et 1 mBq/m3.

La Criirad s'appuie sur une cartographie qu'elle a réalisée à partir des "chiffres de l'IRSN et de certains exploitants".

Toutefois, le laboratoire précise que, même si les chiffres annoncés par l'IRSN leur semblent très sous-évalués, il n'y a eu à aucun moment de danger pour la santé humaine, ni le 22 mars, ni les jours qui ont suivi.  "Ces niveaux d’exposition sont extrêmement faibles, près de 1 000 fois inférieurs au niveau d’exposition à partir duquel les autorités considèrent que le risque n’est plus négligeable", rappelle le rapport. L'activité a décru régulièrement depuis.

Mercredi, la Criirad a demandé au gouvernement d'enquêter sur des "dysfonctionnements". Dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon et au président de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), la Criirad dénonce de "graves dysfonctionnements" dans cette évaluation et demande au gouvernement des précisions sur "l'enchaînement des faits et des décisions".

SUDOUEST.fr

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