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la Cagouille Enchaînée
30 mai 2011

PRIX DES CARBURANTS : OÙ EST LA BAISSE ATTENDUE ?

Jean-Rémy Macchia - 15:50

le dossier du jour, c’est le prix des carburants. Des carburants qui ne baissent pas autant qu’ils le devraient…

C’est «  Le Parisien » qui nous fait part de cette analyse – qui pourrait bien être, aussi, « LE » dernier dossier dont s’occuperait Christine Lagarde, avant son probable départ à la tête du FMI.
Les prix des carburants à la pompe, donc, qui n’ont pas baissé autant qu’a pu le faire celui du baril de pétrole, ces toutes dernières semaines.

Pourquoi… Le baril a vraiment beaucoup baissé ?
Oui : une douzaine de dollars de moins, en l’espace de 15 jours. C’est vrai que, lorsque les prix du pétrole – et des carburants au détail – se situent à un niveau très élevé, la moindre baisse du baril est particulièrement attendue. Et TOUS les observateurs ont les yeux rivés sur les tarifs à la pompe.
En plus, la baisse du baril amorcée à la mi-avril, a été très marquée, dans une période de temps très court. Ce qui la rend d’autant plus perceptible. Et ce qui rend les prix à la pompe d’autant plus… injustifiables.

Car ils n’ont presque pas baissé ?
Exactement. Une toute petite baisse de 3 centimes pour le gazole. Et même… pas de baisse du tout pour le super sans plomb.
C’est exactement l’anomalie que pointe la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes.
Mais, comme toujours, en pareil cas, il y a l’argument opposé par les pétroliers et les distributeurs : les prix du carburant connaissent une certaine inertie, due au fait que, entre le moment où le baril de pétrole brut est extrait, et le moment où le carburant coule dans le réservoir de votre voiture, il s’écoule 2 à 3 semaines. Donc, lorsque vous faites le plein, aujourd’hui, le carburant que vous achetez à la pompe provient d’un pétrole acheté, lui, il y a 2 à 3 semaines. C’est-à-dire, pour ces jours-ci, avant que la baisse importante intervienne.
Les compagnies pétrolières sont donc en général formelles : il n’y a pas de spéculation, ni de manigance, qui viserait à ne pas répercuter le prix du baril sur le prix des carburants raffinés. Tout ne serait qu’une affaire des quantités d’essence et de gazole déjà dans les circuits de fabrication et de distribution.

C’est un argument qui se tient ?
Oui. Mais il a ses limites. Surtout lorsque l’on sait que la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes pointe un autre fait, qui a son importance : les compagnies pétrolières auraient augmenté leurs marges bénéficiaires, justement, ces dernières semaines.
Donc, là, l’argument de l’inertie des prix, ne tient plus. Ou, du moins, plus totalement.
Cela n’aurait pas dû se produire rappelle la DGCCRF, « si la répercussion des prix du brut avait été parfaite et instantanée ».

   Article et chronique à écouter sur FRANCE-INFO.com
  
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