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la Cagouille Enchaînée
10 juin 2011

LES COULISSES DE LA VISITE DE NICOLAS SARKOZY EN CHARENTE

10 juin 2011 08h59

Les coulisses de la visite

Les moindres détails du déplacement de Nicolas Sarkozy en Charente ont été étudiés et négociés depuis le jeudi de l'Ascension.

Environ 1 500 personnes ont pris place, hier matin, dans le gymnase de La Rochefoucauld.
Mardi, pas moins de 4 600 agriculteurs et élus avaient été invités.  PHOTOS ISABELLE LOUVIER

L'avion présidentiel est arrivé à 10 h 40 à Brie-Champniers. Il est reparti à 14 h 10. Comme prévu. Sans le moindre retard. Hier, la visite de Nicolas Sarkozy en Charente a été menée au pas de course.

Elle a été suivie par environ 80 journalistes et a rassemblé quelque 1 500 agriculteurs et élus dans le gymnase de La Rochefoucauld, où une table ronde était organisée. Environ 4 600 invitations avaient été envoyées, lundi, par La Poste. Comme le gymnase ne pouvait accueillir tout le monde, des Tivolis avaient été plantés dans les jardins de la piscine. Les invités n'avaient pas l'image mais le son du débat ; puis des petits fours furent servis après l'allocution du chef de l'État.

L'Élysée avait tout prévu

Pas de place pour l'improvisation. Pas même la visite surprise de Ségolène Royal n'est venue bousculer l'ordonnancement de cette journée dont les moindres détails avaient été étudiés et négociés depuis le jeudi de l'Ascension. Il faut dire que la présidente de Région avait laissé entendre, dès mardi, qu'elle ne participerait pas aux débats. Peu de place, aussi, pour la transparence. Interdiction formelle de la part de l'Élysée et de la préfecture de communiquer le nom de l'exploitant qui accueillerait sur ses terres le cortège présidentiel. Pourtant, les services de l'État pouvaient bien se douter que des noms allaient « fuiter ».

Idem pour la composition de la table ronde. Alain Lebret, le président de la Chambre d'agriculture, avait proposé d'ouvrir la discussion à toutes les composantes syndicales du monde agricole charentais. Veto de l'Élysée, qui a privilégié des interlocuteurs de la puissante FNSEA. Par ailleurs, les conseillers de l'Élysée souhaitaient choisir et relire les questions posées au président. Il a fallu toute la persuasion d'Alain Lebret pour que le débat soit un tantinet plus spontané.

80 journalistes accrédités

Pas de place, enfin, pour l'amateurisme. Question sécurité, les services de police et de gendarmerie ont été mobilisés et ont bien fait leur travail. Tout comme les communicants de l'Elysée, qui ont choyé et transporté les 80 journalistes présents, tous accrédités. Plus de la moitié de nos confrères venaient de Paris et avaient décollé à 7 h 20 de l'aéroport militaire de Villacoublay.

Mais au fait, pourquoi la Charente a-t-elle été choisie ? Les réponses sont multiples. Dans la région, notre département est l'un des plus touchés par la sécheresse. Pour preuve, les maïs sont moins levés que dans la Vienne et les Deux-Sèvres. Par ailleurs, les difficultés de la Charente ont été très médiatisées. La presse nationale s'est rapidement intéressée aux appels aux secours du monde agricole. Quand l'éleveur Philippe Varacher a annoncé qu'il envisageait devoir faire abattre une vingtaine de bêtes (lire notre édition du 12 mai), l'information a été largement reprise. Il faut, également, parler de la communication active de la Chambre d'agriculture qui a ouvert une cellule sécheresse dès le début mai. Enfin, il y a aussi et surtout l'intérêt du préfet Millon, qui s'est rendu sur plusieurs exploitations. Cela n'est pas anodin.


   SUDOUEST.fr  

 

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