BACTÉRIE E.COLI À BORDEAUX : "AUCUN CAS NOUVEAU N’A ÉTÉ DÉCLARÉ DEPUIS HIER"

25 juin 2011 19h54   .

"7 personnes restent hospitalisées à ce jour", dont une dans un état qui s'aggrave, indique Agence Régionale de Santé d’Aquitaine

A Villenave d'Ornon (33), les graines germées soupçonnées dans la contamination ont été retirée du rayon du magasin (PHOTO TH.DAVID/SO)

"7 personnes restent hospitalisées à ce jour". Dans un communiqué publié ce samedi après-midi, l’Agence Régionale de Santé d’Aquitaine fait le point sur la situation à Bordeaux, après l'intoxication d'une dizaine de personnes par la bactérie E.Coli.

Au moins six personnes ayant mangé des graines germées à la même kermesse le 8 juin dans le Centre de loisirs de la petite enfance de Bègles (Gironde) font partie de la dizaine de patients atteints

"7 personnes restent hospitalisées à ce jour, 5 au Centre Hospitalier Universitaire de
Bordeaux : 2 en réanimation, l’état d’une de ces deux personnes continue à s’aggraver. Pour cette
dernière, aucun lien avec la fréquentation du centre de loisirs de Bègles n’a été établi".

"Cette personne, une dame de 78 ans, était déjà dans un état inquiétant" dès sa prise en charge, a souligné la directrice générale de l'Agence régionale de santé d'Aquitaine, Nicole Klein. "Nous n'avons pas pu savoir auprès d'elle si elle a participé à la kermesse car elle n'a pu être interrogée", a-t-elle dit, jugeant que "son état déjà sérieux est devenu aujourd'hui préoccupant".

L'ARS explique : "Aucun cas nouveau n’a été déclaré depuis hier. Cela est cohérent avec l’état actuel des connaissances, qui montre que le délai maximum d’apparition des symptômes en cas de contamination par la bactérie E. Coli est de 15 jours.
Les derniers résultats bactériologiques des patients hospitalisés, encore incomplets, confirment une infection par E.Coli producteur de shigatoxine de souche O104, souche retrouvée dans le cadre de l’épidémie survenue en Allemagne."

Le secrétaire d’État à la Consommation, Frédéric Lefebvre, a mis en cause des graines du britannique Thompson & Morgan dans les cas de diarrhées sanglantes observées à Bordeaux.

De son côté Thompson & Morgan, le fournisseur britannique des graines qui pourraient être à l'origine des intoxications a pour sa part défendu ses produits. "Pendant des années, nous avons vendu des centaines de milliers de paquets de graines germées au Royaume-Uni et en Europe et notamment plus de 100.000 en France (...) et aucun problème n'a jamais été signalé", a souligné le groupe, dénonçant le "lien infondé établi entre ces intoxications et la consommation de graines germées".

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