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la Cagouille Enchaînée
3 septembre 2011

TCHERNOBYL A ENTRAÎNÉ UNE FORTE HAUSSE DES TROUBLES DE LA THYROÏDE EN CORSE

Une augmentation importante de la proportion des troubles de la thyroïde a été observée en Corse après l’accident de Tchernobyl, selon un rapport d’experts.

Le Parisien fait état de ce rapport sur les conséquences sanitaires en Corse de la plus grande catastrophe du nucléaire civil, survenue à Tchernobyl en Ukraine le 26 avril 1986, alors qu’une décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris est attendue le 7 septembre prochain.

Co-signé par les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon, ce document tente de mesurer l’impact du nuage radioactif de Tchernobyl sur l’île.

Ce travail s’appuie sur un échantillonnage tiré de 2.096 dossiers du Dr Jean-Charles Vellutini, premier endocrinologue installé en Corse, ce qui a permis une analyse «comparative avant et après 1986», d’après le document que l’AFP s’est procuré.

Au terme de leur étude, les experts ont «observé une augmentation importante à très importante après 1986 dans l’espèce humaine de la proportion des troubles thyroïdiens par rapport aux autres affections endocriniennes (ndlr: touchant d’autres glandes), le pourcentage moyen étant de 44% et pouvant atteindre plus de 100%».

«Nos résultats sur l’échantillon de la population atteinte de maladies endocriniennes en Corse, tiré au hasard dans les dossiers médicaux du Dr Vellutini, médecin endocrinologue ayant exercé pratiquement seul en Corse avant 1986, et permettant la comparaison des pourcentages de patients souffrant d’atteintes de la thyroïde avant et après 1986, montrent à l’évidence une augmentation du pourcentage de troubles thyroïdiens dans cette population après 1986», écrivent-ils en conclusion.

La Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris devrait se prononcer le 7 septembre sur le sort du professeur Pierre Pellerin, ancien patron du Service central de Protection contre les Rayons ionisants (SCPRI), mis en examen en 2006 pour «tromperie aggravée».

A la tête de l’autorité de protection du nucléaire, il avait diffusé plusieurs communiqués rassurants après la catastrophe de Tchernobyl, affirmant notamment que «l’élévation relative de la radioactivité» en France était «très largement inférieure aux limites réglementaires».

Le Pr Pellerin a demandé un non-lieu, soutenu par le parquet général L’enquête sur l’impact de Tchernobyl en France a été ouverte en 2001.

«Je vais demander à la Cour de bien vouloir rouvrir les débats pour permettre d’examiner ce rapport et afin de rejeter la demande de non-lieu du Pr Pellerin», a indiqué à l’AFP Me Emmanuel Ludot.

Selon l’avocat, «en France, 400 victimes présumées du nuage radioactif se sont portées partie civile dans cette affaire».

(Source AFP)
Le 11 août à 17h30 (Mis à jour à 17:48)  

LIBERATION.fr

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