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la Cagouille Enchaînée
10 décembre 2011

UNE TROISIÈME IRM POUR LA CHARENTE

Le centre clinical de Soyaux a été doté d'une deuxième IRM, la troisième étant installée à Girac. Un appareil ultraperformant.

Déjà 1.000 patients depuis sa mise en route le 15 octobre. Une preuve de plus que la Charente manque cruellement d'IRM (Imagerie par résonance magnétique), malgré l'arrivée de ce troisième appareil dans le département, le deuxième dans le centre clinical de Soyaux alors que le premier a été installé en 2002 à Girac. «Nous passons maintenant d'un délai d'attente de huit semaines à quatre semaines», expliquait jeudi soir une radiologue lors de l'inauguration officielle de cet appareil «100% fibre optique et 100% numérique» qui a coûté 1,3 million d'euros. L'objectif est d'atteindre les «14.000 à 15.000 patients par an avec un meilleur confort de travail», indique Philippe Madoulet, le gérant de la Société des radiologues libéraux de Charente (SRLC), à l'origine de cet investissement.

Le premier appareil du centre clinical tourne à environ 8.500 patients par an.

Cette demande de la SLRC - soit une quinzaine de radiologues qui vont d'ailleurs se regrouper au cours du premier semestre 2012 dans le futur centre d'imagerie médicale en construction à côté de la clinique - a été faite il y a quatre ans maintenant auprès de l'Agence régionale de santé (ARS).

IRM attendue à Cognac en avril prochain

Cognac devrait disposer à son tour de son imagerie à résonance magnétique au mois d'avril prochain. «En France, nous souffrons encore d'un manque d'IRM: nous sommes au même niveau d'équipement que la Turquie», précise Richard Mercier, le directeur régional de Philipps dont la machine sojaldicienne n'est que la dix-huitième de ce type en France.

Il faut dire que cette IRM «nouvelle génération» répond à un besoin de plus en plus grand et encore négligé par la médecine française: la prise en compte du nombre grandissant d'obèses dans le pays. «Cet appareil nous permet de traiter des patients pouvant peser jusqu'à 250 kilos. Avec l'autre appareil, nous ne pouvons pas dépasser les 125 kilos», poursuit Philippe Madoulet, en rappelant que 15% de la population française est désormais obèse et qu'un enfant sur six est dans ce cas. Depuis le 15 octobre, trente-trois patients de plus de 125 kilos ont bénéficié de cette nouvelle IRM.

Côté technique, de nouveaux examens beaucoup plus précis sont désormais possibles, en particulier sur le coeur. «On va pouvoir repérer les mouvements des valvules et les déjections de sang», s'enthousiasme le radiologue Bertrand Mouillet, lors de la présentation. De façon générale, l'utilisation de cet appareil «ne consiste plus à regarder les formes mais la fonction de l'organe». Des examens beaucoup plus approfondis, en particulier sur l'intestin grêle et plus encore sur la prostate où il y a «une forte demande», ouvrent de nouvelles voies au centre clinical et à la médecine en Charente.

10 décembre 2011 | Maurice Bontick

CHARENTELIBRE.fr

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