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la Cagouille Enchaînée
11 décembre 2011

EXTENSION DES MONTAGNES : LES RAISONS D'UN REFUS

La commission nationale d'aménagement vient de remettre ses arguments pour avoir refusé l'extension de la zone commerciale.

La CNAC juge que le projet d'extension est trop éloigné des centres villes.  Repro CL 

Porteurs ou pourfendeurs du projet, tous ont entre les mains les arguments de la Commission nationale d'aménagement commercial, qui a refusé d'approuver une tranche du projet d'extension de la zone commerciale des Montagnes à Champniers (lire CL du 14 novembre).

Dans son courrier aux différents acteurs, dont Guy Branchut, le président de la communauté de communes Braconne-et-Charente, la commission avance six arguments. Après avoir noté que la zone de chalandise concernée n'avait progressé que de 5 % en dix ans (216.000 habitants), les juges assurent que «le projet, sur un site éloigné des centres villes d'Angoulême et de Champniers, ne participera pas de l'animation de la vie locale.»

Plus grave pour les défenseurs de l'extension, la CNAC affirme que les neuf magasins (17.000 m2) «renforceront la prépondérance» du pôle commercial nord de l'agglomération «qui compte déjà plus de 60.000 m2». Elle affirme par ailleurs que le projet «accentuera les flux routiers déjà conséquents» dans le secteur, «et les problèmes de sécurité», avec une desserte du site en transports en commun «actuellement insuffisante».

Enfin, la commission estime que «l'insertion de la zone dans son environnement, à l'entrée de l'agglomération, ne bénéficie pas d'un traitement suffisant».

A partir de ce document, la communauté de communes Braconne-et-Charente et la commune de Champniers, qui portent politiquement l'extension depuis 2007, et la société d'économie mixte Territoires-Charente, chargée de le mettre en musique, vont devoir trancher entre l'abandon de l'opération, peu probable, le dépôt dans un an d'une nouvelle mouture, ou un recours devant le conseil d'Etat pour casser la décision de la CNAC.

Vu la nature des reproches, qui vise notamment la localisation même de la zone, cette dernière hypothèse paraît la plus crédible tout en étant la plus longue, au moins dix-huit mois. Les opposants ont au moins gagné du temps, en espérant que le recours contre une autre tranche, celle du multiplexe CGR, connaîtra le même sort (lire ci-dessus).

9 décembre 2011 | Mis à jour | 07h44  Thierry Cordeboeuf

CHARENTELIBRE.fr

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