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la Cagouille Enchaînée
6 janvier 2012

ANGOULÊME, COGNAC ET SOYAUX PERDENT DES HABITANTS

La population légale de la Charente diminue. Une tendance qui n'épargne pas les trois plus grosses villes du département

La Charente voit sa population diminuer (Photo archives ISABELLE LOUVIER)

En ce début d'année, les données officielles publiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sont sans appel : la Charente n’est certes pas moribonde, mais elle décline.

Avec 351 563 habitants au 1erjanvier 2009, le département est le seul, dans la région Poitou-Charentes, dont la population légale diminue depuis 2008. En un an, elle perd 18 habitants.

Cognac, la deuxième ville de Charente avec 18 729, s’éloigne toujours plus de la barre symbolique des 20 000. La cité des eaux-de-vie perd 337 habitants. « Cognac n’a pas de réserve foncière et c’est un handicap pour une politique du logement dynamique », ne manque pas de souligner le maire, Michel Gourinchas (PS).Les chiffres des trois plus grosses villes ne sont guère meilleurs. Angoulême, la préfecture, perd 870 habitants et n’en compte plus que 42 242. C’est un coup dur pour le maire, Philippe Lavaud (PS), qui espérait sans doute que le sursaut de 2008 (+ 1,04 %) inverse une tendance lourde depuis 1962.

Enfin, la plus mauvaise nouvelle concerne Soyaux, qui, avec 9 959 âmes, perd 330 habitants, et passe sous le seuil des 10 000. François Nebout (divers droite), le maire, redoute de perdre des dotations financières de l’Etat. Sa commune est l’une des plus pauvres de France. Elle est aussi touchée par une opération de renouvellement urbain.

On interprétera cependant ces chiffres avec la plus grande prudence. A l’Insee, on ne compare guère les résultats de 2009 avec ceux de 2008. Le comptage annuel ne portant que sur 8 % des logements des grandes villes, il convient d'attendre plusieurs vagues de sondages pour une analyse scientifique rigoureuse. Aussi, l'Insee préfère se référer aux résultats du grand recensement de 1999 et calculer des évolutions annuelles moyennes entre 1999 et 2009. Dès lors, la tendance à Angoulême est de moins 2,15%, à Cognac de moins 4,12%, et à Soyaux de moins 2,14%.

Lundi 2 janvier 2012 à 12h23 | Mis à jour le 2 janvier 2012 à 14h34
Par Olivier Sarazin

SUDOUEST.fr

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