SOYAUX : SALLE COMBLE POUR LES VOEUX DE FRANÇOIS NEBOUT

Le maire a parlé sans tabou. De la situation financière, des nouvelles enseignes commerciales, de l'ORU. Et il assume ses choix.

François Nebout a assumé ses choix lors de ses voeux. Photo CL

C'est entouré de son conseil municipal et d'une délégation du CMJ (Conseil municipal des jeunes), que François Nebout a présenté ses voeux, lundi, à l'Espace Matisse, en présence notamment d'Abel Migné, vice-président du conseil général, et d'un public dense, des personnels municipaux et de nombreux représentants de diverses associations et institutions, nouveaux habitants et commerçants.

Au terme d'une année éprouvante, François Nebout a mis en avant la situation économique et financière: «La situation de la France, mais aussi de notre environnement local, nous invite à rester modestes. Nous ressentons tous le déclin démographique de nos territoires et les clignotants à l'horizon 2030 ne sont pas très encourageants.»

«Le maire d'une ville a pour mission d'assumer l'intérêt général, a poursuivi François Nebout. Ce n'est pas tous les jours facile lorsqu'il faut faire des choix, faire des économies de fonctionnement. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé le gel de tous les recrutements jusqu'en 2014. La ville a assez de compétences pour pouvoir les redéployer là où elles seront le plus utiles.»

Il a mis l'accent sur la précarité qui progresse et reste scrupuleux sur la dépense publique: «Ma responsabilité de maire, c'est aussi de fixer le cap et de le tenir quelles que soient les difficultés.» Il a ainsi mis en avant les chantiers communautaires, dont le plus emblématique est la médiathèque. Ou encore la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux à l'horizon 2017: «Ce chantier fantastique de 7 milliards et demi d'euros mettra au travail 12.000 personnes.»

Au sujet de l'argent difficile à trouver, il a dit: «Je ne partage pas l'idée selon laquelle il appartient à l'Etat de faire toujours plus. Il intervient déjà bien assez. Il faut au contraire accompagner l'effort de l'Etat par un effort local. C'est l'orientation que j'ai choisie.»

Trois observations illustrent sa détermination: pas d'augmentation d'impôts pour la neuvième année consécutive, maîtrise des dépenses de fonctionnement et, enfin, 7% de progression de l'impôt foncier «qui montrent qu'entrepreneurs et propriétaires ont fait le choix de construire à Soyaux».

Ainsi, le centre Parc et Diem (25 enseignes, ouverture prévue fin 2012) et la zone des Effamiers (7 enseignes, sur 7.000 m2): «J'entends les critiques, nombreuses. J'assume mes choix.» Il y a aussi le pôle de santé autour du Centre clinical (15 radiologues et des médecins spécialistes).

Enfin, il s'est exprimé sur l'ORU sur le quartier du Champ-de-Manoeuvre (pôle culturel Soëlys, résidentialisation, logements neufs): «Je le dis sans ambiguïté. Cette opération est très lourde pour notre ville, d'un point de vue urbanistique, financier, mais aussi humain. Je le dis sans tabou, la transformation de ce quartier ne sera réussie qu'à la condition que nous gagnions en mixité sociale. C'est pour cette raison que nous nous sommes lancés dans cette belle entreprise... Je veux y croire encore.»

A l'issue de cette cérémonie, tous les participants ont été conviés à un apéritif dînatoire.

20 Janvier 2012 | Mis à jour | 09h52   Marie-Claire NEAUD

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