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la Cagouille Enchaînée
15 février 2012

DES PROPOS DE HOLLANDE SUR LES COMMUNISTES IRRITENT MÉLENCHON ET LE PCF

Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à l'Elysée, a dénoncé mardi une "attitude hautaine insupportable" chez François Hollande
envers la gauche radicale, après des propos du candidat PS relatés lundi dans The Guardian | Philippe Desmazes 

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a dénoncé mardi une "attitude hautaine insupportable" chez envers la gauche radicale, Pierre Laurent () parlant de "grosse bêtise" après des propos du candidat sur les communistes, qu'il a entre-temps atténués.
Dans The Guardian lundi, répondant à un journaliste britannique qui s'inquiétait de l'arrivée de la gauche au pouvoir en France, M.

Hollande a déclaré : "Les années 80 étaient une époque différente. Les gens disaient qu'il y aurait des chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette époque est révolue, c'est de l'Histoire".


"C'était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd'hui il n'y a pas de communistes en France... La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir", dit-il encore.


M. Hollande "est mal informé, ça lui promet quelques déboires", a réagi M. Mélenchon à l'issue d'une conférence de presse devant la presse étrangère. "Je suis le candidat des communistes", et "il est mauvais observateur", a ajouté l'ex-sénateur PS, parlant d'une "attitude hautaine insupportable".


Les propos du candidat PS ont suscité quelques sarcasmes à droite. "Cela s'appelle tenir un double langage. En janvier, le monde de la finance est le seul véritable adversaire du candidat socialiste. En février, la gauche a bien fait de libéraliser les marchés et la finance. En mars, on change encore d'avis ou on attend avril ?", a réagi le ministre de la Coopération Henri de Raincourt.


Interrogé en marge d'un déplacement à Saint-Etienne par des journalistes, M. Hollande a précisé : "Oui il y a un Parti communiste, il y a des communistes bien sûr, mais enfin, il ne sont plus ce qu'ils étaient en 1981".


Un peu plus tard, il a ajouté : "François Mitterrand a été élu alors qu'il était allié au PCF qui représentait près de 20% des électeurs, il était sur une politique jugée particulièrement redoutable pour les marchés de l'époque. Aujourd'hui, la situation est différente, la gauche a déjà gouverné le pays et c'est bien que les communistes soient encore là".


"Jean-Luc Mélenchon est un candidat qui va bien au-delà d'ailleurs du Parti communiste, lui-même n'est pas communiste" et "j'ai du respect pour le Parti communiste, j'ai du respect pour l'influence communiste et pour le Front de gauche", a souligné M. Hollande, souhaitant "un rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités".


En marge d'une manifestation contre la TVA sociale devant l'Assemblée, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a parlé d'une "grosse bêtise" que M. Hollande "a corrigée".


"Ca m'a fait sourire tellement c'était ridicule comme déclaration" car "il n'y a pas de victoire possible sans le PCF et le Front de gauche", a-t-il dit, appelant toutefois le candidat PS a "revenir à ce qu'il a dit au Bourget" où il avait dénoncé le monde de la finance, plutôt que d'essayer de "rassurer les marchés financiers".


Avant cette clarification, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, avait dénoncé "les génuflexions de François Hollande devant la City (qui) font du mal à la gauche".


Eric Coquerel, conseiller de M. Mélenchon, s'était, lui, demandé "s'il y a bien encore un candidat socialiste dans cette campagne", ajoutant qu'"il n'est qu'une assurance pour une politique de gauche: le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon".

Publié le 14.02.2012, 15h58

LEPARISIEN.fr

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