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la Cagouille Enchaînée
28 mars 2012

MÉLENCHON ENIVRE LES BELGES

Jean-Luc Melenchon, le 27 mars à Lille (Photo Pascal Pascal Rossignol. Reuters)

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle bénéficie d'une large couverture médiatique outre-Quiévrain, où certains syndicats voient en lui un espoir pour la gauche européenne.

«Mélenchon, viens vite en Belgique!», a appelé mercredi l'un des principaux syndicats belges qui voit dans la montée du candidat du Front de gauche dans les sondages «la concrétisation d'une nouvelle résistance de gauche en Europe».

Le syndicat FGTB, proche du Parti socialiste du Premier ministre Elio Di Rupo, a affirmé dans un communiqué que «des centaines de Belges» s'étaient rendus mardi soir à Lille pour soutenir Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes au cours d'un meeting géant.

«Oui, il y a un réel mouvement populaire en marche en France, autour du Front de Gauche», a réagi Alain Clauwaert, le président de la FGTB.«Nous sommes impressionnés par ses propositions fiscales pour mieux répartir les richesses (...) le "non" aux diktats européens voulant imposer l'austérité, la modération salariale et encore plus de flexibilité.»

Proximité géographique oblige, les médias francophones belges ont suivi avec attention le meeting de Lille. «Mélenchon vise l'Europe», a titré mercredi le Soir, en relatant une plaisanterie du candidat : «J'ai encore quatre semaines qui m'attendent en France. Après, si vous voulez, je m'occupe de la Belgique.»

Le quotidien la Libre Belgique indique que des responsables du Front de Gauche ont «la volonté de lancer un mouvement en Belgique», en particulier en Wallonie où le PS est hégémonique à gauche avec le parti vert Ecolo.

«Y a-t-il de la place pour un Front de Gauche en Belgique?», a demandé la télévision publique RTBF en lançant le débat sur son site internet. «Il y a sans doute de la place à la gauche du PS. Mais la Belgique n'est pas la France», a répondu le politologue Jean-Michel De Waele. «Il n'est pas si évident de créer une telle dynamique (...) Cela sera un long processus pour à la fois rassembler la petite gauche et faire émerger un mouvement unitaire», selon lui.

A la tête d'un gouvernement de coalition rassemblant des partis de gauche, du centre et de droite, Elio Di Rupo est critiqué par une partie de la gauche pour les mesures d'austérité prises ces derniers mois afin de respecter les engagements européens.

(AFP)

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