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la Cagouille Enchaînée
8 avril 2012

BELFORT : BUFFA DANS L’ATTENTE

Le plan de licenciement de 44 salariés est suspendu jusqu’au prochain comité d’entreprise.

Rendez-vous dans trois semaines pour lancer le plan de licenciement. Photo DR

Le comité d’entreprise de Buffa à Bourogne s’est terminé sur une suspension de séance, hier. Les syndicats ont réclamé la nomination d’un expert du cabinet Syncea pour examiner les conditions prévues pour le départ de 44 personnes.

Le plan de licenciement annoncé concernerait 44 postes « au maximum », tempère le directeur Christophe Bossonet.

Les syndicats, eux estiment que les conditions ne sont pas réunies pour permettre un départ dans de bonnes conditions. « On ne va pas laisser les gens partir les poches vides », commente un syndicaliste. « Les difficultés de la boîte, ce n’est pas la faute des salariés. Ils n’ont pas à payer ».

L’expert sera chargé d’examiner les propositions de la direction concernant les départs, les mesures de reclassement, de reconversion et les primes.

Rendez-vous est fixé dans trois semaines pour terminer le comité d’entreprise d’hier.

Buffa arrive en fin de la première période d’observation devant le tribunal de commerce après sa mise en redressement judiciaire il y a six mois.

De l’avis général, l’entreprise de transport est aujourd’hui contrainte de réduire la voilure en terme de personnel et de parc de camions en raison d’éléments de conjoncture particulièrement défavorables. L’industrie automobile représente environ 50 % de l’activité de l’entreprise qui travaille pour les équipementiers, et notamment Visteon. Or, les jours chômés de l’automobile et le ralentissement d’activité de toute la filière a des retombées directes sur l’activité des transporteurs.

« Nous avons également la concurrence des pays de l’Est qui appliquent d’autres salaires et une législation beaucoup plus souple », estime un syndicaliste. « Dans dix ans, nos métiers sont foutus, il faut bien le savoir ».

Christophe Bossonet ajoute que l’entreprise conserve « à la fois la confiance de ses clients et beaucoup de ressources. On arrive aujourd’hui à l’équilibre mais nous sommes contraints de chercher la rentabilité en réduisant les effectifs. Nous avons déjà identifié des personnes qui souhaitent changer de métier ou créer leur propre affaire. Ce ne sera pas le coup de massue sur Bourogne ».

Didier FOHR
06.04.12 à 05h30

ESTREPUBLICAIN.fr

 

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