Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
29 avril 2012

LA CCI D'ANGOULÊME CHOISIT D'ÉJECTER SON DIRECTEUR

Victime «collatérale» de la fusion des CCI d'Angoulême et de Cognac, François Garrigue quitte la chambre angoumoisine.

Daniel Braud et François Garrigue l'affirment: ils s'entendent toujours parfaitement.
Ils ont décidé de mettre un terme à leur mariage.Photo Renaud Joubert

Il se décrit lui-même comme «un dommage collatéral de la fusion des chambres de commerce d'Angoulême et de Cognac». François Garrigue, 56 ans, directeur général de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) angoumoisine depuis sept ans, quitte ses fonctions. Les salariés de la CCI (250 permanents, une centaine de vacataires) en ont été informés hier après-midi par un mail signé du président, Daniel Braud.

Il ne s'agit pas, affirment le futur ex-directeur et l'élu à la tête de l'instance, d'un licenciement brutal, mais d'un départ concerté. Et négocié. En faisant ce choix, la CCI se conforme en fait aux préconisations de l'audit réalisé il y a un an par le ministère de l'Économie et des Finances sur la chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême.

«Un signal fort»

Un document qui, dans l'optique de la fusion désormais programmée entre les CCI d'Angoulême et de Cognac, parlait notamment d'un «manque d'empathie entre les deux directeurs généraux» et «d'un contexte historique lourd entre les deux chambres». «Le caractère délicat de cette opération de fusion pourrait justifier le recrutement d'un directeur général extérieur», expliquaient les rédacteurs du rapport. «Pourrait», répète Daniel Braud en insistant sur le conditionnel: «Je n'étais pas obligé de me séparer de François Garrigue avec qui j'entretiens les meilleures relations. Mais plusieurs représentants de l'État m'ont dit qu'à la lecture du rapport d'audit, un signal fort ne serait pas inutile.»

En termes polis, cela voulait dire qu'il serait bon d'éjecter le directeur. «À l'heure où nous nous apprêtons à démarrer les réunions de travail autour de la future chambre de la Charente, il nous est apparu impossible que François Garrigue soit l'interlocuteur à la table des discussions», admet le président de la CCI. Situation paradoxale, insistent Daniel Braud et François Garrigue, le même rapport dresse un panégyrique de la gestion de l'instance: «Solide», «bien gérée», dans une situation financière «saine et confortable».

Reste maintenant à régler les conditions précises du divorce. Financièrement s'entend.

«Je ne pars pas avec un golden parachute mais disons avec un silver parachute», insiste François Garrigue sans préciser le montant de la transaction. «Rien à voir avec ce qui avait été décidé à l'époque Tourvielle», se contente d'indiquer Daniel Braud. Jean-Paul Tourvielle, directeur général de la même chambre pendant quinze ans, licencié en 2003, avait reconnu dans CL avoir perçu 387 000 euros d'indemnités de départ. Le successeur de François Garrigue n'est pas encore désigné. «Mais il s'agira d'un recrutement en interne», conclut Daniel Braud.

28 Avril 2012 | 04h00
Mis à jour | 08h51

CHARENTELIBRE.fr

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité