Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
14 mai 2012

INVESTISSEMENTS : LA RELANCE VERSION SARKOZY, C'EST FINI !

René Ricol, le commissaire général à l’investissement chargé de suivre depuis 2010 les projets financés par le Grand emprunt vient de démissionner de ses fonctions.

René Ricol a remis sa démission à Nicolas Sarkozy le 10 mai (Photo DR)

 

A vrai dire, ce n’est pas une surprise. René Ricol, nommé en janvier 2010 commissaire général à l’investissement par l’Elysée, a démissionné, le soir du 10 mai, de ses fonctions. Il abandonne également sa mission de coordonnateur des dispositifs publics de soutien aux entreprises.

Très proche de Nicolas Sarkozy qui, un temps, a songé en faire son directeur de campagne, ce commissaire aux comptes de formation longtemps proche de Raymond Barre, n’avait pas caché qu’il lui serait délicat de poursuivre sa mission en cas de victoire de François Hollande.

0,3 point de croissance en plus par an

En fait, la mission de René Ricol touchait à sa fin. Plus de 27 milliards d’euros sur les 35 décidés fin 2009 par Nicolas Sarkozy et François Fillon au titre de la relance après la crise de 2008 ont déjà été engagés pour financer quelque 880 projets sur le millier retenus en 2010 par la commission Juppé-Rocard, nommée à cet effet. Selon René Ricol, ces 27 milliards représentent en fait un total de 80 milliards d’investissements grâce à "l’effet levier" constitué par l’apport de fonds privés à côté de ceux de l’Etat. Selon le gouvernement Fillon, ces investissements d’avenir devaient permettre un surcroît de croissance de 0,3 point par an.  

Cinq grands secteurs ont été retenus pour bénéficier de cette manne : l’enseignement supérieur avec la création de campus d’excellence, l’industrie avec les pôles de compétitivité, les PME innovantes, le développement durable et l’économie numérique.

Cinq milliards d'euros de charges d'intérêt sur cinq ans

Pour financer ces 35 milliards de projets, le gouvernement a décidé de recourir à l'emprunt plutôt qu'à l'impôt. En 2011, il a donc lancé un "Grand emprunt" de 22 milliards auprès des marchés financiers, et non des particuliers comme évoqué un temps, les 13 milliards restants devant être apportés par les banques françaises au titre du remboursement des prêts consentis par l'Etat pour qu'elles passent la crise de 2007/2008.

Au total, l'Etat devra rembourser cinq milliards d'intérêts sur cinq ans. Ce qui a fait dire en 2010 au socialiste Pierre Moscovici, qui a été le directeur de campagne de François Hollande : "Grand emprunt, grande imprudence", en raison du niveau des déficits français. La quasi-totalité des projets d'investissement lancée, le nouveau gouvernement ne devrait pourtant pas remettre en cause la poursuite des projets.

Publié le 11/05/2012 | 14h51 |

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité