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la Cagouille Enchaînée
20 mai 2012

L'UMP ATTAQUE FRANÇOIS HOLLANDE SUR LE RETRAIT FRANÇAIS D'AFGHANISTAN

 Un soldat français à Kaboul le 9 avril 2011 (Photo Omar Sobhani. Reuters)

L’ancien ministre de la Défense Gérard Longuet (UMP) a jugé dimanche «intenable» la position de François Hollande sur un retrait des troupes françaises combattantes d’Afghanistan fin 2012, et le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a souhaité qu’il y renonce.

Les deux hommes s’exprimaient, le premier sur RTL et le second au Grand Rendez vous Europe 1/I Télé/Le Parisien/Aujourd’hui en France, juste avant l’ouverture du sommet de l’Otan à Chicago, largement dominé par cette question.

«Honnêtement, c’est une position intenable parce que nous sommes entrés en 2001 du temps de Chirac et de Jospin dans une coalition en Afghanistan» ce qui voulait dire «que nous rentrons ensemble et que nous partons ensemble», a dit Gérard Longuet sur RTL.

«Nous apparaissons comme des gens qui nous défilons, ce n’est pas bien»

«C’est une mauvaise décision» prise au nom «d’une promesse de campagne. Objectivement, ça ne me choquerait pas que François Hollande revienne sur cette promesse-là au nom de l’intérêt supérieur de notre pays», a dit Jean-François Copé.

«Vous vous rendez compte de l’image que la France va donner !», s’est-il exclamé. «Nous apparaissons comme des gens qui nous défilons, ce n’est pas bien», a-t-il insisté, en se demandant qui protégera les formateurs français de l’armée afghane.

Selon Gérard Longuet, «l’arrêt des troupes combattantes à la fin 2012 est à la fois techniquement difficile, ressenti par nos alliés comme déloyal et décevant pour nos militaires qui ont fait un formidable travail de formation de l’armée afghane, capable désormais de prendre la relève».

«Techniquement, c’est de toute façon un casse-tête»

«Ce ne sont pas simplement les troupes américaines» qui restent en Afghanistan, «c’est là que le président Hollande commet une erreur, ce sont les 46 pays de la coalition, dont les 28 membres de l’Otan», a relevé l’ancien ministre.

«Il y a autant d’Allemands ou d’Italiens que de Français, deux fois plus d’Anglais» engagés en Afghanistan, et ainsi «vis à vis de nos partenaires européens, nous nous plaçons dans la situation d'être ressentis par eux comme des gens imprévisibles, dont l’engagement n’est pas d’une solidité absolue», a-t-il souligné.

«Techniquement, c’est de toute façon un casse-tête pour régler le problème dans les délais annoncés par M. Hollande, c’est-à-dire 6 mois», a estimé Gérard Longuet. «C’est simplement impossible, sauf à abandonner le matériel ou sauf à demander, ce qui serait assez cocasse, aux autres pays de la coalition de garder notre matériel, le temps qu’on aille le chercher», a-t-il ajouté.

François Hollande devait annoncer au sommet de l’Otan réuni à Chicago cette décision de retrait anticipé assorti d’un maintien de formateurs de l’armée de Kaboul. Nicolas Sarkozy avait déjà décidé en janvier que ce retour interviendrait en 2013 au lieu de 2014 comme prévu par l’Alliance au début de l’opération en Afghanistan en octobre 2001.

(AFP)

LIBERATION.fr

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