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la Cagouille Enchaînée
23 juillet 2012

Heures supplémentaires : taisez-vous, UMPistes !

Les voilà vent debout contre la refiscalisation des heures supplémentaires, qui met pourtant fin à un véritable scandale avec l’augmentation exponentielle du chômage, véritable fléau de la société française, qu’ils n’ont eu de cesse d’aggraver ! Retour sur les explications livrées dans ces colonnes en 2010.

« Une de ses mesures phares était l’exonération de charges sociales et d’impôt sur les heures supplémentaires, rappelle l’ami Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques (in Le scandale des heures sup ). Il s’agissait de tuer les 35 heures sans les supprimer officiellement. Et cela avait très bien marché. En 2008, l’Acoss avait enregistré 727 millions d’heures supplémentaires, soit l’équivalent de 466 000 emplois à temps plein. Un sacré succès. Mais cela s’est fait aux dépens de l’emploi, si on dit que la moitié de ces heures, soit l’équivalent de 233 000 emplois, auraient pu être effectuées par des jeunes qui arrivaient sur le marché du travail ou par des chômeurs. En 2008, cela n’était pas trop grave, entre le papy-boom et la croissance qui était encore là. Ceci dit, entre décembre 2007 et décembre 2008, le nombre des chômeurs inscrits à Pôle emploi avait quand même déjà augmenté de 151 000 personnes. Sans les subventions aux heures supplémentaires, on aurait probablement pu éviter cette remontée du chômage. En 2009, avec la crise, qu’est-ce que cela a donné ? Comme on pouvait s’y attendre, le nombre des heures supplémentaires déclarées a reculé. Mais finalement, pas tant que cela. L’Acoss en a encore enregistré 676 millions, soit l’équivalent de 434 000 emplois. Mais cette fois, le nombre des inscrits à Pôle emploi s’est accru dans le même temps de 588 000 personnes. Ces heures supplémentaires ont coûté à la protection sociale 2,7 milliards d’euros d’exonérations, à quoi il faut encore ajouter à peu près 1,3 milliard du fait des exonérations d’impôts sur le revenu. Quand on sait qu’un emploi salarié coûte en moyenne 41 000 euros en France, y compris les cotisations sociales, cela veut dire qu’avec ces 4 milliards d’euros, l’Etat aurait pu financer entièrement 98 000 emplois supplémentaires. En 2007, on pouvait peut-être se dire qu’avec le papy-boom, de toutes façons, la question du chômage allait se régler toute seule, mais aujourd’hui, ce n’est plus possible et cette histoire d’heures supplémentaires relève désormais de l’aveuglement idéologique pur et simple. » 

18 juillet 2012

PLUMEDEPRESSE.net

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