Cumul des mandats: Michel Boutant entend rester sénateur et président du conseil général

Le sénateur et président du conseil général de la Charente n'a pas l'intention de se soumettre aux directives de Martine Aubry qui somment les parlementaires détenteurs d'un mandat local de choisir, dès septembre.

Michel Boutant président du conseil général de Charente et sénateur photo d'archives Renaud Joubert

«Les électeurs m’ont choisi en tout connaissance de cause». Michel Boutant est clair, net et précis quand on l’interroge sur la fermeté de Martine Aubry  sommant les parlementaires PS de renoncer à leur mandat locaux dès septembre: lui n’abandonnera pas la présidence du conseil général de Charente.

Et ne sacrifiera pas non plus son mandat de sénateur. «La première secrétaire demande à chaque parlementaire de démissionner au plus tard en septembre. Très bien», glisse avec ironie Michel Boutant.  «Je ne savais pas que la loi sur le non cumul des mandats prévue en 2014 était déjà votée».

«Au Conseil général, poursuit-il, les électeurs m’ont élu puis réélu au premier tour en me confiant la mission pour un temps donné. Quant aux grands électeurs, quand ils m’ont choisi pour devenir Sénateur, nombreux ont été ceux qui m’ont dit combien il était important que je reste président du conseil général. Je suis légitime à ces postes».

Michel Boutant pense que le sujet sera abordé mercredi prochain au  Sénat, à l’occasion d’une réunion de son groupe à laquelle il entend participer. Il en profite au passage pour rappeler: «Le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen a récemment dit  qu’à ses yeux, les sénateurs étaient les représentants des collectivités et qu’à ce titre, il était difficile pour eux de se priver d’un mandat local». 

31 Août 2012 | 10h30 - Mis à jour | 10h39

CHARENTELIBRE.fr