Un observatoire pour mesurer les retombées de la LGV en Charente

Hervé Tricot, le président de Lisea, a installé l'observatoire socio-économique de la LGV hier.
Photo Phil Messelet

Du beau monde pour une installation en grande pompe. Hier, l'Espace Carat à L'Isle-d'Espagnac a été le théâtre de l'installation de l'observatoire socio-énonomique du chantier LGV. Un observatoire dont la mission est d'évaluer, objectivement, les retombées sociales, économiques et environnementales de la LGV le long de son tracé, dès aujourd'hui et jusqu'à 2027, soit dix ans après la mise en service de la ligne. Avec ses 97,9 kilomètres de voies, la Charente est le département le plus concerné par le tracé.

Un chantier à 7,8 milliards d'euros, déjà 75 millions de contrats signés entre les entreprises charentaises et Lisea le concessionnaire, une Charente à un pas de Bordeaux et deux de Paris, la LGV fait saliver. Mais Yves Dassomville, le préfet de région, a prévenu le parterre de 300 élus, entrepreneurs, représentants des services de l'État, venus d'Indre-et-Loire, du Poitou-Charentes et de Gironde: «On se demande quels effets économiques attendre la ligne grande vitesse? Je réponds qu'il ne faut pas attendre. La LGV est une grande chance pour le territoire, mais une chance qu'il faut saisir.»

Car si la LGV fait saliver, elle fait aussi peur. Va-t-elle favoriser l'emploi des régionaux? Remplir les carnets de commandes des entreprises locales? Favoriser l'attractivité du département et non le vider? Michel Boutant, le président du conseil général, a exprimé ses craintes. Il a aussi assuré qu'il serait vigilant sur «tous les indices de ce chantier». Surtout, il a tendu la main vers les élus de la Gironde: «Nos destins sont liés. Pensons dès aujourd'hui aux décennies à venir en terme de collaboration», a-t-il exhorté.

19 Septembre 2012 | 04h00 - Mis à jour | 07h50

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