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la Cagouille Enchaînée
1 octobre 2012

Centre de radiothérapie à Angoulême : les médecins à l'œuvre pour prévenir les risques

Alors que « l'affaire d'Épinal » est à nouveau d'actualité, les médecins spécialistes regroupés à l'hôpital d'Angoulême dévoilent leurs pratiques

Le radiophysicien Francis Djoumessi devant l'un des deux accélérateurs de particules de Girac. (c. m.)

Tandis que le procès des surirradiés d'Épinal se poursuit, l'hôpital de Girac d'Angoulême en dit plus sur son centre de radiothérapie. Rappelons que ce qu'on appelle « l'affaire d'Épinal » fait allusion à ces patients cancéreux de l'hôpital vosgien qui, au début des années 2000, ont été irradiés avec des doses largement supérieures à la prescription pendant leurs séances de rayons.

Comment une telle erreur a-t-elle pu arriver ? À Girac, les médecins n'ont de cesse de s'interroger et de prévenir les éventuels dysfonctionnements humains et techniques. Au sein d'un Groupement de coopération en oncologie et radiothérapie (GCOR), les spécialistes du centre hospitalier d'Angoulême, du Centre Clinical de Soyaux ainsi que de la société de médecins libéraux Oncolib se rendent à Girac pour soigner les patients atteints de cancers. C'est là que se trouve tout le matériel nécessaire pour appliquer les traitements radiothérapiques.

bonne note

Le contrôle de l'Autorité de sûreté nucléaire

Le centre de radiothérapie de Girac est soumis tous les ans à une inspection de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais pour 2012, le contrôle (qui était programmé en novembre) n'aura pas lieu pour cause de… décision de l'ASN, qui estime que le centre de radiothérapie angoumoisin est assez fiable pour ne pas avoir à passer le test cette année.

Pour faire simple, outre un scanner de pointe et des ordinateurs dotés de logiciels très spécifiques pour étudier les tumeurs, deux machines impressionnantes, appelées accélérateurs de particules, servent à dispenser les séances de rayons. Dans les deux ans à venir, un troisième accélérateur de particules devrait être installé à Girac. Ce qui inclut, comme pour les deux autres, de faire construire une sorte de blockhaus autour de la machine, avec des murs très épais, par sécurité. Il s'agit de matériel lourd, coûteux, de fait difficilement transportable… D'où la centralisation de la radiothérapie à Girac. Ce sont quatre à cinq millions d'euros qui devraient être investis dans ce projet d'équipement.

Et puis il y a le personnel médical : cinq radiothérapeutes, trois radiophysiciens et des manipulateurs d'électroradiologie, pour ne citer qu'eux. Un vrai jargon pour le quidam. Un radiothérapeute consulte les patients en cours de traitement et au-delà. Le docteur Philippe Lefèvre insiste sur « les séquelles tardives des traitements », à prévenir le mieux possible. Un radiophysicien contrôle la qualité des appareils tout en prenant en charge, lui aussi, les dossiers des patients. La collaboration de ces spécialistes a pour vocation de délivrer les doses les plus précises qui soient. Et de parvenir à ce but : traiter de plus en plus efficacement la tumeur tout en épargnant de mieux en mieux les cellules saines environnantes.

Loi modifiée en 2006

Après l'affaire d'Épinal, la loi sur le contrôle et la sécurité concernant la radiothérapie a été modifiée, renforcée, en juin 2006. C'est dans ce contexte qu'est né le GCOR à Girac. C'est ainsi, également, que l'utilisation de la Dosimétrie in vivo (pastilles collées directement sur la peau des patients) et d'un logiciel de double calcul ont été rendues obligatoires. Une telle utilisation permet de vérifier que les doses administrées aux patients correspondent à celles prescrites par les médecins.

Évoquons enfin le Comité de retour sur expérience (Crex), qui se réunit tous les mois pour améliorer les pratiques. Et citons ce chiffre : 25 000 séances de radiothérapie ont lieu chaque année à Girac

Publié le 27/10/2012 à 06h00 | Mise à jour : 27/10/2012 à 10h31 - Par catherine methon

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