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la Cagouille Enchaînée
25 janvier 2013

Un milliard d’euros pour imiter le cerveau

Olivier Dessibourg et Nicolas Dufour


Le «Human Brain Project», basé à l’EPFL, serait l’un des deux lauréats du concours européen FET Flagships; la confirmation officielle tombera lundi 28 janvier à Bruxelles. Ce projet pharaonique et controversé vise à simuler les 100 milliards de neurones et leur fonctionnement. L’autre initiative lauréate s’intéressera au graphène, nouveau matériau aux propriétés exceptionnelles.

Dans la course au milliard d’euros européen, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) aurait décroché la timbale. Son «Human Brain Project» serait en effet l’un des deux projets «étendards» (Flagships) lauréats de la compétition continentale ciblant les projets de technologies futures et émergentes (FET) dotés d’un budget d’un milliard d’euros sur dix ans, assuré à part égale par l’Union européenne et les pays participants. L’autre initiative gagnante, «Graphene», qui vise à exploiter les possibilités d’un nouveau matériau, relève de la Chalmers University of Technology de Göteborg, en Suède. Plusieurs groupes suisses, dont certains à l’EPFL et à l’Université de Genève, y sont aussi associés.

L’issue du concours devait être annoncée par la Commission européenne le 28 janvier à Bruxelles, mais le résultat circule déjà et a été cité par la revue Nature . A ce stade, l’EPFL ne confirme pas: «Nous n’avons pas encore reçu d’information officielle de Bruxelles, disait mercredi au Temps Henry Markram, père du Human Brain Project (HBP). Je n’ai pas la permission de commenter ces rumeurs.» Aussi contacté à Davos, où il participe au Forum économique, le président de la haute école Patrick Aebischer n’en dit pas davantage. Mais plusieurs sources, tant en Suisse qu’à Bruxelles, avalisent à couvert la nouvelle.

Selon l’ambition de l’UE, l’initiative «FET Flagships» doit donner à l’espace scientifique européen une place de premier plan sur la carte mondiale de la recherche. Après les premiers cycles de sélection, annoncée en mai 2011, six projets restaient en lice. Quatre ont été audités en détail en fin d’année dernière. Mais en début de semaine, on apprenait sur le site internet de l’un d’eux, «FuturICT» (co-dirigé depuis l’EPF de Zurich et dont l’idée est de prévoir les crises économiques et sociales), qu’il avait été recalé. Et mercredi, sur un site lié à la revue Science , les responsables du dernier élément de ce quartet, «Guardian Angels», indiquaient aussi que leur projet, dont la maison mère est également l’EPFL, n’avait pas été retenu. Celui-ci se propose de développer des systèmes autonomes électroniques pour surveiller la santé de ceux qui les porteront. Ces deux projets non choisis devraient être poursuivis, mais sans le soutien de l’UE.

Lire la suite sur LETEMPS.ch - Rubrique Scences Environnement

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