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la Cagouille Enchaînée
30 janvier 2013

Festival de la BD : l'expo « Au nom de la loi » en avant-première

Les FIBD débute ce jeudi à Angoulême. Petit détour par le tribunal pour découvrir une des expos du festival dont le fil rouge est… le juge

 
L'exposition

 -1 sur 3 - L'exposition "Au nom de la loi" est à découvrir au palais de justice d'Angoulême
(Photo Tadeusz Kluba)

C'est une exposition qui aura probablement du succès, notamment auprès du jeune public. Que les fans de Lucky Luke se réjouissent : les organisateurs de la 40e édition du Festival international de la bande dessinée (FIBD) ont accroché une installation baptisée « Au nom de la loi » ! Et pas n'importe où : au palais de justice.

Un débat est d'ailleurs prévu ce jeudi, à 14h30, au tribunal de grande instance, pour discuter d'un thème susceptible d'éveiller les passions: « La Justice vue par les jeunes de Charente ».

Que verra le festivalier, au juste, s'il laisse guider ses pas vers le tribunal ? Une exposition originale explorant les représentations de cette institution dans la bande dessinée. « La justice, que nous tendons à regarder du haut de notre Code Napoléon, mue en fonction des époques et des civilisations dont elle est l'émanation, explique-t-on du côté du FIBD. Comme toute forme d'expression populaire, la BD est habitée par l'idée de justice, par la confrontation du bien et du mal, de l'ordre et du chaos. Mais s'il est courant de s'intéresser à l'image du justicier, qui hante ses pages depuis les origines, on s'est moins souvent penché sur les figures qui incarnent de droit l'institution judiciaire, à commencer par celle, primordiale, du juge. »

Le décor est posé. Les Robin des bois et autres formes de justicier révolutionnaire, oui, mais rendons aux professionnels de la justice ce qui leur appartient…

L'exposition fait donc référence, entre autres, à la série « Juge Bao » (éditions Fei), née de la collaboration du scénariste français Patrick Marty et du dessinateur chinois Chongrui Nie, qui met en scène un célèbre personnage de juge itinérant dans la Chine médiévale.

En vrac, le visiteur peut voir également des images du juge Roy Bean, héros de l'un des plus mémorables épisodes de la saga « Lucky Luke ». Le juge Falcone est aussi de la partie, instigateur de l'« Opération mains propres » qui ébranla le monde politique italien dans les années 90. Et il y a le post-apocalyptique « judge Dredd », surgi des pages du magazine britannique « 2 000 AD ».

Que les professions périphériques et associées se rassurent : avocats et procureurs en sont aussi. On se souvient que l'autre face du vengeur masqué Daredevil est un personnage d'avocat aveugle, Matt Murdock, dont la cécité n'empêche pas les supers pouvoirs.

Par le biais de Joann Sfar, dont le recueil « Greffier » retrace le procès des caricatures de Mahomet, en 2007, on en revient même à l'ancêtre du genre, le dessinateur d'audience, dont l'immense Daumier a fourni le modèle voici deux siècles avec sa série « Les Gens de justice ».

Pour résumer, une promenade dans la bande dessinée par des chemis rarement arpentés est l'occasion de méditer la fameuse phrase du commissaire Maigret, le personnage de Georges Simenon : « Le policier comprend, mais seul le juge tranche. »

L'exposition « Au nom de la loi » est visible jusqu'au 8 février, au tribunal d'Angoulême.


Publié le 30/01/2013 à 06h00 | Mise à jour : 30/01/2013 à 14h09 - Par C. M.

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