Les 25 et 26 juin, les Vingt-Huit s’accordaient dans la douleur quant à l’accueil de 60 000 demandeurs d’asile et réfugiés. Un mois après, ils ne sont pas parvenus à s’entendre sur leur répartition. Selon la liste publiée le 20 juillet par le Conseil européen sur son compte Twitter, sur les 40 000 réfugiés arrivés en Italie et en Grèce, seuls 32 256 personnes seront accueillies par les Etats membres.

Si la secrétaire d’Etat allemande Emily Harber refuse de parler d’échec, Der Spiegel estime que “les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ont échoué dans un des projets les plus importants”. Selon l’hebdomadaire allemand, la faute incombe à la Grande-Bretagne – qui n’a aucune obligation de participer au plan – et aux pays d’Europe orientale.
 

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De son côté, Die Zeit cite le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, qui considère que les chiffres sur lesquels se sont mis d’accord les ministres européens peuvent paraître “décevants, voire gênants”, mais estime que la déception concerne moins l’action “de l’Union européenne dans son ensemble que celle de certains Etats membres”. Le journal allemand rapporte que, selon les diplomates, la Bulgarie, l’Autriche et l’Espagne seraient restées “loin des objectifs visés”.

La présidence luxembourgeoise a demandé plus d’efforts aux Etats membres pour atteindre l’objectif de 60 000 personnes – 40 000 demandeurs d’asile et 20 000 réfugiés. Ils doivent de nouveau se réunir en novembre où, selon Die Zeit, “de nouvelles places pourraient être offertes”.

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