Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la Cagouille Enchaînée
30 septembre 2010

IMMIGRATION: DÉBAT MUSCLÉ À L'ASSEMBLÉE SUR L'ACCÈS À LA NATIONALITÉ

Les députés se sont affrontés, ce mercredi, de façon inattendue, sur la question de l’accès à la nationalité, lors du débat sur le projet de loi sur l’immigration. Avant d’aborder, en soirée, la disposition très controversée de l’extension de la déchéance de nationalité.

Alors que Nicolas Sarkozy avait confié, début septembre, à des députés UMP qu’il n’avait pas l’intention de lancer un débat sur l’accès à la nationalité car ce serait ouvrir la question du droit du sol, plusieurs députés UMP de la Droite populaire ont remis le sujet sur le tapis.

Lionnel Luca a ainsi proposé de remettre en cause l’automaticité de l’acquisition de la nationalité française pour les personnes nées de parents étrangers sur le sol français. Une automaticité qui, selon lui, «ne permet pas à la personne d’exprimer librement et pleinement sa volonté d’appartenance à son pays de naissance ou à son pays d’origine». «L’objectif est de s’assurer que l’on ne devient pas Français sans le vouloir et de préserver la cohésion nationale», a conclu Luca.
(...)

«Il n’y a pas de Français à la petite semaine»

Le sujet a déchaîné les passions à gauche, qui a accusé le camp majoritaire de «vouloir refaire les lois Pasqua de 1993». «Vous passez votre temps à vouloir faire le tri entre les Français», a dénoncé le socialiste Julien Dray, épinglant au passage les propos tenus la veille par Eric Besson dans Le Parisien où il souhaitait «faire beaucoup de bons petits Français».
(...)

Risque de «fractionner la nationalité»

Peu auparavant, le député (UMP) Dominique Tian a plaidé, en vain, pour qu’à Mayotte et en Guyane, tout enfant devienne automatiquement Français dès lors que ses deux parents sont nés sur ces territoires. «On va créer une nationalité à deux vitesses!, s’est écrié Thierry Mariani. Imaginez le message que nous allons envoyer si on fractionne la nationalité!» Eric Besson arguant, lui, d’«un risque constitutionnel majeur, évident». «La nationalité doit s’appliquer de la même façon sur tout le territoire!», a-t-il ajouté.

(...)

LIBÉRATION.fr

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité