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la Cagouille Enchaînée
9 octobre 2010

L'OMBRE D'ADULTES DERRIÈRE LE MOUVEMENT LYCÉEN

Nouvelle journée de mobilisation lycéenne hier. L'ombre des adultes plane sur ce mouvement . À Marguerite-de-Valois, le réfectoire a été vandalisé. Trois lycéens ont été interpellés.

Les lycéens contre la réforme des retraites. Pour nous, la retraite à 68 ou 70 ans? Nous sommes les plus concernés par cette réforme car c'est de notre avenir dont on parle. Alors jeudi 7 octobre, on bloque. Faites tourner le texto à tout votre répertoire.» C'est le SMS reçu jeudi de bon matin par Gaëtan, élève en première au lycée Marguerite-de-Valois d'Angoulême. Un texto très bien écrit. Reçu d'un ami, qui l'avait lui-même reçu d'un ami... «Ce sont des chaînes. En fait, on ne sait pas qui l'a envoyé en premier. ça arrive de quelque part. Ça repart sur l'ensemble d'un répertoire et ainsi de suite. Tout le monde le reçoit d'un ami, mais personne ne sait d'où ça vient», explique Clément. Les textos pour mardi et la journée nationale de mobilisation sont déjà arrivés sur les écrans tactiles.

Voilà comment un mouvement en apparence improvisé se répand comme une traînée de poudre dans toute la France. L'étincelle SMS, c'est déjà ce qui a mis le feu aux poudres mardi à Avignon, mercredi dans l'est de la France, jeudi à Ruelle.

Hier, l'association de parents d'élèves de la Peep, suite à des incidents survenus en Haute-Savoie, a dénoncé «la manipulation des jeunes par diverses organisations». Quelques heures plus tôt, c'est Raymond Soubie, conseiller de Nicolas Sarkozy, qui évoquait cette même «manipulation» présumée. Mais tout le monde se garde bien de nommer une organisation particulière.

À Ruelle, Jean-Paul, lycéen manifestant, assure: «Nous n'avons été approchés par aucun syndicat ni aucune organisation politique.» Même son de cloche de la part de ses petits collègues de Marguerite-de-Valois et Soyaux.

Armes de mobilisation massive

Reste que... Impossible de se dire que   (...)

Parmi les services de renseignements, on en est convaincu: «Certaines organisations approchent les lycéens en espérant que ça fasse tache d'huile. Ce n'est pas nouveau.» Quitte à jouer aux apprentis sorciers et à envoyer des ados en première ligne.

À SUD, Jean-Pierre Bellefaye le jure: «Objectivement et réellement, ce n'est pas notre responsabilité. Nous n'avons rien coordonné et étions même étonnés jeudi de l'ampleur de la mobilisation lycéenne. C'est d'ailleurs étonnant que le mouvement ait pris dans des petites villes, où l'implantation syndicale lycéenne et étudiante est plutôt faible.» Et d'enchaîner: «Aujourd'hui, les appels circulent à la vitesse grand V. Il suffit d'une personne ou d'une seule organisation pour lancer un tel mouvement.»

D'une seule personne ou d'une organisation qui, avec des armes de mobilisation massive aussi redoutables qu'internet et les SMS, peuvent pousser dans la rue des ados. En restant dans l'ombre.

CHARENTELIBRE.fr 

 
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