"PETIT" DÎNER ENTRE AMIS DE LA MAJORITÉ

Il est des lancements de campagne qui ressemblent davantage à un dîner de gala avec robes de soirée et champagne Taittinger. Ainsi l'entrée dans la bataille d'Isabelle Balkany, candidate sur le canton de Levallois-Sud, qui, pour l'occasion, a donné la parole à tout ce que le département compte d'éminences politiques.

20 h 30, jeudi 3 février. Isabelle et Patrick Balkany, les hôtes de la soirée, accueillent les invités à l'entrée du gigantesque palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois-Perret. Venus en nombre - plus d'un millier, selon le couple organisateur -, les convives s'acquittent d'un droit d'entrée de 25 euros par personne. La musique rock est à pleins décibels dans la salle principale, haut lieu de la boxe professionnelle. Sur les murs, des affiches de campagne à l'effigie d'Isabelle Balkany, qui lorgne par ailleurs la présidence du conseil général. La liste des orateurs, non des moindres, est importante : Charles Pasqua, ancien président du département, Jean Sarkozy, président du groupe UMP, Valérie Pécresse et Frédéric Lefebvre, ministres, André Santini, ancien ministre, Roger Karoutchi, "Son Excellence" l'ambassadeur auprès de l'OCDE, Thierry Solère, vice-président du conseil... Manque à l'appel Patrick Devedjian qui n'est pas de la soirée. L'actuel président du département a évoqué - sans rire - "une réunion d'appartement" pour justifier son absence à ce grand bal, où il ne compte pas que des amis... Critiqué pour sa gestion des Hauts-de-Seine et pour son individualisme, l'élu d'Anthony n'est pas certain d'être reconduit à la présidence du conseil. "Il boude", taquine un élu du cru.

Entre les tables nappées de blanc, on pouvait également badiner avec l'ancien ministre et arrière-petit-neveu d'Alfred Dreyfus, Olivier Stirne ; faire la bise, comme il se doit, à Henri Leconte, parfaitement coiffé pour l'occasion, et croiser le regard sombre de l'ancien conseiller général de Clichy, Didier Schuller.

21 heures. Au menu, paella et tarte normande. Patrick Balkany ouvre la cérémonie, égrainant de sa voix rauque le nom des candidats investis aux cantonales dans les Hauts-de-Seine. Rigolard, il invite Frédéric Lefebvre à prendre la parole.   (....)

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