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la Cagouille Enchaînée
21 février 2011

ÉLECTRICITÉ : LA FACTURE POURRAIT GRIMPER DE 5% PAR AN

L'opérateur historique d'électricité EDF, désormais tenu de vendre 25% de sa production nucléaire à ses concurrents, pourra la céder au tarif de 39 euros le megawattheure, selon un rapport dévoilé par le Journal du Dimanche .

 

Le prix de rachat devait être fixé en avril, et le rapport préconisant le «juste prix concurrentiel» connu avant la mi-mars. Selon le Journal de Dimanche (JDD), les conclusions de ce rapport, commandé à l'ancien directeur général de l'Insee Paul Champsaur, «sont prêtes et recommandent le prix de 39 euros par megawattheure (MWh)».

La nouvelle loi sur l'organisation du marché de l'électricité (nome), qui doit entrer en vigueur au 1er juillet prochain, prévoit en effet que EDF, l'opérateur historique d'électricité, devra céder à ses concurrents - GDF Suez, Direct Energie et autre Powéo - jusqu'à 25% de l'électricité produite dans les centrales nucléaires. Le prix de vente doit être fixé par arrêté ministériel. Ce nouveau mécanisme est censé doper la concurrence dans un secteur ultra-dominé par EDF. Plus de trois ans après l'ouverture du marché à la concurrence, les Français sont en effet restés majoritairement fidèles aux tarifs réglementés.

Reflet des coûts de production

EDF s'était prononcé pour un tarif fixé à 42 euros par MWh, Henri Proglio, pdg du groupe, estimant que vendre en deçà de cette limite reviendrait à du «pillage». Les fournisseurs alternatifs, notamment GDF Suez, espéraient un prix plus proche de 35 euros par MWh.

Pour fixer le tarif de gros à 39 euros, les experts se sont intéressés à l'impact qu'aurait le prix sur la facture des ménages. La hausse, pour le public, atteindrait au moins 35% sur cinq ans, avec le prix de gros de 42 euros demandé par EDF. Elle serait de 30% au prix de 39 euros, un niveau jugé plus raisonnable par le rapport Champsaur, selon le JDD, soit 5% par an d'ici à 2015.Difficile d'aller en deçà cependant, d'après le rapport. «Si le gouvernement ne veut pas augmenter trop les tarifs pour les particuliers, il ne doit pas fixer un prix trop élevé pour les industriels», explique un proche de Paul Champsaur cité par le JDD. La loi Nome précise en effet que ce prix doit refléter les «conditions économiques de production» des centrales nucléaires et qu'il devra être «en cohérence» avec un tarif spécifique aux entreprises, le Tartam (Tarif Réglementé Transitoire d'Ajustement au Marché).

Vendredi, le ministre de l'Energie Eric Besson avait déclaré à l'AFP que «rien n'était arbitré» et que la concertation «se poursuivait». Il avait précisé que ce prix serait fixé «par un arrêté signé en avril, après un arbitrage du président de la République et du premier ministre».

   LEFIGARO.fr 

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