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la Cagouille Enchaînée
14 avril 2011

LIBYE : LES OCCIDENTAUX VONT FINANCER LES REBELLES

Publié le 13.04.2011, 18h03 | Mise à jour : 20h55

JuppeDoha 

DOHA (QATAR), 13 AVRIL 2011. Alain Juppé a pour sa part exclu une aide de la France pour l'armement des rebelles libyens. Il est envisagé de «les aider à se financer, à se renforcer, mais il n'a pas été question de livraisons d'armes», a-t-il dit. | AFP/KARIM JAAFAR


Après une réunion inaugurale à Londres le 29 mars, le Groupe de contact sur la Libye s'est retrouvé mercredi à Doha, au Qatar, en présence cette fois du Conseil national de transition (CNT) représentant les rebelles, absent lors de la rencontre au Royaume-Uni.

Chargé initialement du «pilotage politique» des frappes aériennes et de la préparation de l'après-Kadhafi, le groupe a réitéré la nécessité d'un départ du colonel libyen pour régler la crise et mis en place un mécanisme financier pour aider la rébellion et des «moyens pour résister». S'agit-il de procurer aux rebelles de Benghazi des armes d'auto-défense ? La question divise les membres du groupe.

«La nécessité pour Kadhafi de se démettre du pouvoir». Plus que jamais, le Groupe de contact, composé d'une vingtaine de pays et d'organisations, a souhaité une issue politique et demandé le départ du dirigeant de Tripoli. «Le maintien du régime Kadhafi menace tout règlement de la crise» et «souligne la nécessité pour Kadhafi de se démettre du pouvoir» afin de «permettre au peuple libyen de décider de son avenir», a déclaré le Premier ministre qatari dans le discours final.

Un appel a été lancé à «un cessez-le-feu immédiat» en Libye. Le chef de la diplomatie française, , a en a précisé les conditions en marge de la réunion : un tel cessez-le-feu devrait, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, comprendre «le retrait des troupes de Kadhafi des villes qui ont été envahies et le retour de ses forces dans leurs casernes».

Un fonds pour les besoins urgents. A la demande du ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, «un mécanisme financier temporaire» va être mis en place. Il servira à «doter le Conseil national de transition (CNT)  et la communauté internationale de moyens pour gérer les aides et répondre aux besoins urgents» des régions contrôlées par la rébellion. Il s'agit notamment de médicaments mais aussi «d'autres moyens pour résister», a insisté le Premier ministre qatari, sans dire clairement si des armes entraient dans cette catégorie. 

Sur ce point, des divergences existent entre les différents pays. Alain Juppé a exclu d'aider les rebelles libyens à s'armer. Il est envisagé de «les aider à se financer, à se renforcer, mais il n'a pas été question de livraisons d'armes», a-t-il dit. Son homologue italien pense différemment : «Ou bien nous fournissons à ces gens les moyens de se défendre, ou nous nous libérons de l'obligation de défendre la population de la Libye». Le Premier ministre qatari a souligné que «le peuple libyen a le droit d'assurer sa défense face aux attaques continues des forces pro-Kadhafi». «L'autodéfense nécessite des équipements, qui ne soient pas offensifs mais défensifs», a-t-il ajouté.

«En cas de besoin, nous demanderons des armes défensives aux Etats (du Groupe) à titre individuel», a déclaré Mahmoud Chammam, responsable de l'information au sein du CNT. Il a exclu que le conseil  puisse financer l'achat d'armes grâce au nouveau fonds créé ce mercredi à Doha. Celui-ci devrait «répondre aux besoins de base du peuple libyen». Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, estimant que 3,6 millions de personnes pourraient être affectées par la situation en Libye, appelle de son côté à assurer de manière urgente l'assistance humanitaire aux Libyens.

Otan : des frappes plus vigoureuses souhaitées par le CNT, la France et le Royaume-Uni.
Le CNT a réclamé, comme prévu, un accroissement des frappes de l'Otan qui en a pris le commandement des frappes aériennes le 31 mars. «Nous voulons davantage de frappes aériennes contre les chars et les sites de lancement de missiles», a déclaré le porte-parole du Conseil national de transition, Ali al-Issaoui. La France et la Grande-Bretagne ont demandé une action plus vigoureuse de la part de l'Otan. Une réunion de l'Alliance est prévue jeudi à Berlin pour débattre des opérations, à laquelle doit participer Hillary Clinton. La secrétaire d'Etat américaine a défendu le rôle de l'Otan alors que des avions américains participent toujours aux opérations d'exclusion aériennes....


Le Pentagone se contredit. Les Etats-Unis, qui avaient annoncé le retrait de leurs appareils d'attaque au sol, ont révélé mercredi que des avions de combats américains bombardaient toujours la défense aérienne libyenne. Le colonel Dave Lapan, porte-parole du Pentagone n'a pas précisé le nombre d'avions de combats américains dévolus à l'Otan pour le respect de la zone d'exclusion aérienne. Il a souligné avec insistance que les Etats-Unis ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'opération en Libye. «Nous fournissons un appui», a-t-il précisé.

La prochaine réunion doit se tenir en Italie à une date qui devra être déterminée «dans un proche avenir».

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