LES PROFS RÉCLAMENT « DES GARANTIES »
23 juin 2011 06h00 | Par daniel bozec
Faute d'information sur la rentrée du collège, ils ont suspendu les cours pendant deux heures, hier matin.
Ils ont suspendu les cours sans prévenir, hier matin, de 8 à 10 heures, et réuni les élèves sous un préau. Signe d'un certain malaise chez les enseignants du collège Anatole-France. À quelques jours des vacances scolaires, ils réclament à leur tour « des garanties » concernant la rentrée de septembre. Conséquence de l'incendie survenu il y a un mois au sein de l'établissement de L'Houmeau, les élèves ont déménagé au collège Michèle-Pallet, dans le quartier de La Grande Garenne.
Leur rentrée aura-t-elle lieu dans les murs d'Anatole-France, à L'Houmeau, ou sera-t-elle reconduite, ne serait que provisoirement, à Michèle-Pallet ? Interrogé dans « Sud Ouest » de mardi, Jean-Luc Estournes, directeur de l'aménagement au Conseil général n'était pas catégorique : « On est en train de lancer nos consultations […] Il est difficile d'en savoir plus, mais on va essayer de donner des réponses fiables avant le départ en vacances. »
« On défend notre collège »Il y a quelques jours, les parents d'élèves ont adressé un courrier au président du Conseil général. À leur tour, les professeurs réclament une audience tant auprès du Conseil général que de l'Inspection académique : « On défend notre collège. On n'a toujours aucune réponse, c'est assez évasif. » En pleine période d'inscriptions, cet entre-deux alimente certaines rumeurs. Le Conseil général a beau avoir provisionné 1,3 million d'euros pour subvenir aux travaux de réfection, « rien ne nous dit que c'est forcément pour le collège », réagit une enseignante. « Dans le quartier de L'Houmeau, les locaux peuvent intéresser quelqu'un d'autre, ils pourraient être affectés pour autre chose », redoute-t-elle.
À défaut de retour du Conseil général ou de l'inspection académique, d'autres mouvements pourraient être organisés avec le concours des élèves d'ici la fin de la semaine. « On nous a demandé de préparer des banderoles, de mettre des t-shirts blancs. Peut-être qu'on va faire le trajet à pied entre Anatole-France et Michèle-Pallet », glisse une élève de cinquième.