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la Cagouille Enchaînée
23 juin 2011

LGV TOURS-BORDEAUX : VINCI ANNONCE LE PROGRAMME

23 juin 2011 07h16 | Par Jean-Bernard gilles  

Aujourd'hui sont dévoilés le calendrier des travaux de la LGV et les tracés quasi définitifs vers Toulouse et Hendaye, qu'il faudra financer

LgvToursBordeaux

Les tracés vers Hendaye et Toulouse validés aujourd'hui ressembleront à 90 %
à la ligne définitive mise en service au sud de Bordeaux sans doute autour de 2022.
Archives David le déodic

Enfin, Hervé Tricot peut parler. Ce n'est pas que ce solide Auvergnat aime la communication. Mais il est depuis deux ans le directeur du projet Tours-Bordeaux chez Lisea, la société concessionnaire créée par Vinci avec ses partenaires financiers pour la construction, l'exploitation et la maintenance de la ligne nouvelle à grande vitesse Tours-Bordeaux.

Depuis deux ans, il prépare avec ses équipes un des plus grands chantiers d'Europe, de surcroît première concession ferroviaire de cette taille. Environ 400 personnes se sont progressivement attelées à cette tâche au siège poitevin de l'entreprise. Mais ce n'est que le 16 juin dernier que la très longue négociation avec les banques et les collectivités locales a abouti à la signature du contrat de concession entre Vinci et Réseau ferré de France. Et qu'Hervé Tricot, qui dit n'avoir jamais douté de l'issue positive de ce projet, peut donc officiellement s'exprimer.

Ce matin à Angoulême et cet après-midi à Bordeaux, il s'engagera à livrer une ligne nouvelle en juillet 2017. Elle reliera la gare de Bordeaux-Saint-Jean à Montparnasse en deux heures et cinq minutes.

1 Plus de 6 milliards d'euros de travaux

6,2 milliards d'euros de travaux seront engagés dans ce chantier, sur un investissement total de 7,8 milliards d'euros. C'est le plus gros chantier d'infrastructures annoncé pour la décennie en France. Il est le fruit d'un partenariat public-privé.

Vinci et ses partenaires financiers, comme la Caisse des dépôts et consignations et des fonds d'investissements gérés par Axa, apportent 3,8 milliards d'euros. Réseau ferré de France apporte 1 milliard d'euros au projet, que l'État et les collectivités locales cofinancent à peu près à la même hauteur, soit 1,5 milliard d'euros.

Les contributions publiques sont des subventions qui pourront faire l'objet d'un retour en cas d'exploitation bénéficiaire. Vinci se remboursera de cet investissement en percevant les péages payés par les opérateurs ferroviaires, comme pour les autoroutes. Le tarif moyen sera de 20 euros par kilomètre et par train. La concession ferroviaire est signée pour cinquante ans. C'est la plus importante d'Europe.

2 Dix-neuf viaducs seront construits

C'est un très gros chantier qui s'annonce. Les derniers mois de l'année 2011 permettront de boucler les dossiers d'autorisation au titre de la loi sur l'eau et la protection des espèces. En février 2012, le gros du chantier démarrera. Il est organisé en 15 sections qui seront en travaux simultanément. Une part des travaux sera réalisée par les entreprises du groupement (Egis Rail, Fayat, Ineo…).

Plus de 4 500 personnes seront à l'œuvre sur ce chantier, dont 1 300 bénéficieront d'une création nette d'emploi. Vinci s'est engagé sur 500 emplois d'insertion. Trois bases de travaux sont créées, à Villognon (Charente), Clérac (Charente-Maritime) et Nouâtre-Maillé (Indre-et-Loire).

Plus de 400 ouvrages d'art seront construits, parmi lesquels 19 viaducs. Les plus importants enjamberont la Dordogne à Saint-Loubès (1 300 mètres), la Charente à Luxé, dans le sud du département (450 mètres) et à Montignac, juste au nord d'Angoulême (450 mètres). Au nord de Poitiers, deux viaducs de 450 mètres franchiront la vallée d'Auxances. Les travaux ferroviaires commenceront en 2014.

3 Une mise en service en juillet 2017

Vinci a une vision assez précise du chantier. La durée contractuelle des travaux est de soixante-treize mois. La mise en service de la ligne est annoncée pour juillet 2017. Mais il faudra que le plus gros du chantier soit terminé bien avant.

Car la ligne devra être testée par les différents opérateurs ferroviaires pendant de nombreux mois. Et les procédures de sécurité, avant que le premier train ne circule et avant la mise en service, sont draconiennes. C'est heureux.

Tout n'est pas pour le mieux dans la meilleure des LGV

Pays basque : « Le projet vacille »

Victor Pachon, Cade (1) « Le temps travaille pour nous. Le projet de traversée ferroviaire nouvelle au Pays basque vacille. Il y deux jours, le préfet est venu nous confirmer ce que nous disons depuis des années. Les estimations de trafic faites par Réseau ferré de France sont gonflées depuis le début. On nous parle maintenant d'une saturation des lignes existantes à l'horizon 2035. C'est une première reculade du gouvernement. En 2006, on nous parlait de près de 300 trains en 2020. Aujourd'hui, on parle de 196, et en gonflant le chiffre pour les TER. Ce projet ne se fera pas. Le tracé ne sera pas entériné aujourd'hui par le comité de pilotage. La Pologne, la Chine, les États-Unis font le choix de la modernisation des voies existantes pour faire rouler des trains à 250 km/h. Nous y viendrons. Car le gouvernement ne trouvera pas les financements. »

(1) Collectif des associations de défense de l'environnement.

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Lot-et-Garonne : l'opposition persiste

Claude Semin, Coordination 47 « RFF a reçu la commande de faire le TGV. Il ne s'arrêtera que lorsque le gouvernement lui en donnera l'instruction. Quelle que soit la décision du comité de pilotage, les opposants lot-et-garonnais maintiennent leur position. La LGV entre Bordeaux et Toulouse n'est pas justifiée, pas rentable, et n'aura pas de financements de l'État. Un rapport de la très sérieuse commission des finances vient de dire ce que nous disons depuis plus d'un an. Les retombées économiques de cette ligne seront nulles pour notre département. Les responsables économiques ont d'ailleurs bien du mal à en préciser les contours. Au contraire, nous risquons un assèchement de notre territoire au profit des métropoles toulousaine et bordelaise. Nous maintenons qu'il est possible à moindre coût de moderniser la ligne existante. Et attendons en vain une étude comparative sérieuse. »

   SUDOUEST.fr  

Nb : Pour lire les articles déjà publiés dans le blog sur ce sujet, vous pouvez soit faire une recherche dans la barre située en haut de page, soit cliquer sur le lien  L G V SUD EUROPE ATLANTIQUE  ...  @ ))

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