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la Cagouille Enchaînée
1 juillet 2011

LE NUCLÉAIRE CONDITION DE L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE?

[DOSSIER] Pour sortir du nucléaire, il faut le vouloir. L’Allemagne a dit stop, l’Italie a voté pour ne pas y retourner. Mais contrairement à ses voisins, la France a choisi d’y rester. Jusqu'à samedi, Sudouest.fr ouvre le dossier

1 juillet 2011 07h00 | Par Alexandra Tauziac

La politique d'indépendance énergétique de la France remonte au premier choc pétrolier (1973) (Archives AFP)

Le gouvernement français n’est pas prêt à envisager une sortie du nucléaire. Pour l’heure, il a demandé à RTE « de réaliser un scénario de décroissance nucléaire, pour en analyser les impacts ». Mais selon Eric Besson, « le monde ne pourra pas se passer du nucléaire au 21ème siècle ». Nicolas Sarkozy estime lui que « notre filière nucléaire est un atout industriel majeur pour la France ».

Pour appuyer cette politique, le ministère de l’Energie insiste sur la notion « d’indépendance énergétique » et invoque des raisons historiques. Bertrand Barré, expert scientifique d'Areva, qui estime que l’on « n’est jamais indépendant, seulement moins dépendant », explique que cette politique remonte au premier choc pétrolier (1973), dont la France a beaucoup souffert.

A partir de là, sous le slogan « en France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées », le gouvernement a cherché un moyen de ne plus dépendre de l’importation de combustibles fossiles. Coup de chance, un programme nucléaire était déjà en cours à cette époque. « Le hasard favorise les esprits préparés », s’amuse l’expert d’Areva, citant Pasteur. « C’était une erreur, s’agace Stéphane Lhomme, candidat à la primaire écologiste pour l'élection présidentielle. "Et le paradoxe français c’est que plus on est dans l’erreur, plus on y reste".

A présent que les réacteurs arrivent en fin de vie, il a fallu faire un choix. Et comme les énergies renouvelables « ont un potentiel réel mais encore insuffisant », selon le porte-parole de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN) Francis Sorin, le choix est de prolonger la durée des vie des réacteurs pour ne pas se retrouver dans le noir. 35 milliards d’euros seront donc investis dans ce projet.

« Si on avait anticipé il y a quinze ans, on ne serait pas au pied du mur à devoir injecter à nouveau des sommes astronomiques dans le nucléaire au lieu de les investir dans l’alternatif », s’insurge Stéphane Lhomme. Anticiper, Areva, notamment, a voulu le faire en 2004 en rachetant le fabricant danois d’éoliennes Bonus Energy, « pour rattraper le retard » admet Bertrand Barré. « Mais l’Etat, notre actionnaire majoritaire, s’y est opposé ».

   SUDOUEST.fr 

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