TGV - "LA GARE D'ANGOULÊME SUR UNE VOIE DE GARAGE "

Pour Jean-Paul Kerjean, le maire de Roullet-Saint-Estèphe, la messe est dite. «J'étais la semaine dernière à Paris dans le bureau de Pierre-Denis Cooks le directeur général des travaux de la future LGV, et l'annonce de la suppression des dessertes de la gare d'Angoulême qui est sur une voie de garage, ne fait que confirmer que ce que je dis depuis plusieurs années, s'enflamme l'élu partisan d'une gare bis sur le tracé LGV. Le coût de la construction d'une bretelle reliant la gare d'Angoulême à la Ligne grande vitesse est plus cher qu'une gare. Cette bretelle doit passer par les marais de Roullet et rien que pour planter 700 pieux en béton de 20 mètres de long pour simplement solidifier la ligne, ça va coûter 25 millions d'euros. Je dis que cet argent nous devons le mettre tout de suite dans la construction d'une gare bis au lieu d'attendre que la SNCF fasse mourir à petits feux la gare d'Angoulême. Aujourd'hui, on nous dit qu'il n'y aura plus douze dessertes, mais huit. Mais si on ne bouge pas, en 2016 vous verrez, il n'y en aura plus que quatre».

Pour Jean-Paul Kerjean qui persiste à prêcher pour la gare bis, tout est possible tant que les travaux ne sont pas commencés. «Rien ne sert de menacer RFF, il vaut mieux comprendre que la SNCF ne va pas perdre un temps précieux sur le trafic LGV entre Bordeaux et Tours en essayant d'incorporer les trains de la gare Angoulême qui vont mettre 30 km à ralentir et autant à accélérer. La gare bis est le seul moyen de sauver nos dessertes, sinon les Angoumoisins finiront par aller à Poitiers en TER pour pouvoir prendre la LGV», insiste l'élu.

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