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la Cagouille Enchaînée
9 février 2012

LES PRINCIPALES DÉCLARATIONS DE SARKOZY

Déclaration de candidature, immigration, chômage, mariage gay, etc. Retour sur les temps forts de l'entretien du chef de l'Etat au «Figaro Magazine». Un retour aux fondamentaux politiques de la droite.

Nicolas Sarkozy à l'Elysée le 18 janvier 2012 à Paris. (Photo Remy de la Mauviniere. AFP)

 

Voici les principales déclarations que le chef de l'Etat a formulées au Figaro Magazine. 


Candidature. Le président Nicolas Sarkozy répond que «le rendez-vous approche«. «J'ai dit que le rendez-vous approchait: il approche», répond le chef de l'Etat à la première question de cet entretien-fleuve, ajoutant: «Si la question est de savoir si j'ai réfléchi, sur le fond et sur la forme, ma réponse est oui. Comme pour toutes les décisions importantes, je prends le temps d'une réflexion longue et approfondie «Sous la Ve République, de tous les candidats potentiels à l’élection présidentielle, il en est un qui a plus de devoirs et moins de droits, c’est le président. Il ne s’appartient pas. Il doit remplir pleinement les devoirs de sa fonction le plus longtemps possible. Je n'y dérogerai pas», fait valoir Nicolas Sarkozy. «Je remercie ceux de mes amis qui estiment que je devrais entrer en campagne plus tôt. Peut-être ont-ils raison? Peut-être même que cela aurait été mon intérêt? Mais avant mon intérêt, il y avait les devoirs de ma charge. Ce ne sont pas des cachotteries ni une forme de secret déplacé, c’est un raisonnement et une situation qui se sont imposés à chacun de mes prédécesseurs»a poursuivi Nicolas Sarkozy. Il réplique en outre à la gauche qui lui reproche d'être à la fois président et candidat. «En 1988, quand les uns et les autres étaient les collaborateurs de François Mitterrand, je ne me souviens pas qu'ils aient été choqués de devoir attendre jusqu'au mois de mars!» dit-il, évoquant l'annonce de candidature de François Mitterrand le 22 mars 1988 sur un plateau de télévision, un mois avant le premier tour. «Je leur suggère plutôt de proposer des idées aux Français au lieu d'être obnubilés par ce que je fais ou ce que je devrais faire», dit-il.
 
 
Chômage. Nicolas Sarkozy envisage un référendum sur une réforme de l'indemnisation des chômeurs. En cas d'échec de discussions entre acteurs sociaux sur ce sujet, «il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat», déclare le chef de l'Etat. Il «propose de créer un nouveau système dans lequel l'indemnisation n'est pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre». Le système actuel d'indemnisation du chômage est un système assuranciel: le salarié et son employeur cotisent au régime Unédic, en échange de quoi le salarié perçoit automatiquement une indemnisation s'il perd son emploi. L'idée de Sarkozy est que, «passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d’emploi devra choisir une formation qualifiante (...)».
«A l’issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d’accepter la première offre d’emploi correspondant au métier pour lequel il aura été formé.» 
 
Immigration. La justice administrative «devrait être seule compétente en matière d'immigration», au détriment des tribunaux judiciaires, pour éviter «la confusion» entre ces deux juridictions. «La concurrence, et souvent la divergence, entre tribunaux administratifs et tribunaux judiciaires est source d'une grande confusion. Je pense que la juridiction administrative devrait être seule compétente en matière d'immigration», déclare le chef de l'Etat. Pour Nicolas Sarkozy, «il faudra une réforme de la Constitution» pour y parvenir. Interrogé sur la possibilité d'organiser un référendum sur le sujet, le chef de l'Etat répond que «c'est un sujet dont on peut débattre». Il défend son bilan en matière d'immigration. «En 2011, nous avons expulsé 33 000 immigrés en situation irrégulière. Sous le gouvernement de M. Jospin, de 1997 à 2002, 9 000 étaient expulsés chaque année ! Le niveau de l'immigration régulière a baissé de 3,5% de 2010 à 2011 pour s'établir à 182 000. En 2002, c'était 207 000.» 
 
Mariage gay. «En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage», déclare le chef de l'Etat. A la question «êtes-vous favorable au mariage homosexuel», il répond: «Je n’y suis pas favorable.» «J'avais proposé en 2007 un contrat d'union civile», rappelleSarkozy. «Nous ne l'avons pas mis en œuvre parce que nous nous sommes rendu compte qu'il était inconstitutionnel de réserver ce contrat aux seuls homosexuels», explique-t-il. «Ce contrat d'union civile aurait porté atteinte à l'institution du mariage. Cependant, j’ai veillé à garantir aux homosexuels les mêmes avantages en termes de succession et de fiscalité qu'aux couples mariés, mais dans le cadre du Pacs», ajoute-t-il. Et l'adoption par des couples de même sexe? «C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas favorable au mariage homosexuel. Il ouvrirait la porte à l'adoption», souligne le président de la République. «Je sais qu'il existe, de fait, des situations particulières avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle parental. Mais elles ne m'amènent pas à penser qu'il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille», ajoute-t-il.
 
Euthanasie. Nicolas Sarkozy se déclare opposé à une évolution législative sur la fin de vie et l'euthanasie. «L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à nos conceptions de la dignité de l'être humain», déclare le président de la République. «La loi Leonetti est parfaitement équilibrée, elle fixe un principe, celui du respect de la vie», ajoute le chef de l'Etat au sujet de ce texte, qui interdit l'euthanasie et évite l'acharnement thérapeutique ou «obstination déraisonnable»«Pour le reste, laissons place au dialogue entre le malade, sa famille et le médecin. Cela s'appelle faire preuve de compréhesion et d'humanité. On n'est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps
(AFP)
Aujourd'hui à 16h47

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