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la Cagouille Enchaînée
6 mai 2012

L'EUROPE PIQUE UNE CRISE DE CROISSANCE

Alors que François Hollande affirme qu'il veut ajouter un volet croissance à la rigueur budgétaire, c'est au tour de l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas de se joindre à ceux qui critiquent la rigueur allemande.

Ce qu'il y a de bien avec l'Europe c'est que rien ne semble jamais acquis. Il y a un mois, la chancelière Angela Merkel semblait avoir  imposé au reste du continent une cure d'austérité sur le mode : l'Allemagne est prête à aider les pays endettés du Sud mais à condition que ceux-ci réduisent sérieusement leurs dépenses. Or, aujourd'hui, beaucoup de choses semblent en train de changer. Les lignes bougent et la victoire de la chancelière allemande est remise en cause.

Rapport de forces moins favorable à Berlin

C'est la première conséquence des élections présidentielles en France puisque le candidat favori, François Hollande, veut relancer le débat de la croissance. Car pour lui, l'austérité seule crée une spirale de récession et celui-ci souhaite ajouter un volet de croissance au pacte fiscal signé entre les 27. Berlin n'y est pas opposé à condition de ne pas remettre en cause la règle d'or dite du « zéro déficit ». Une ligne rouge à ne pas franchir. Pourtant elles bougent ces lignes. Les chefs des gouvernements espagnol et italien, Mariano Rajoy et Mario Monti, pourtant tous deux conservateurs, ont affirmé qu'il n'y arriverait pas sans une politique de relance.

Mauvaise nouvelle encore pour la chancelière allemande : il n'y a pas que les États du sud puisqu'au moins un pays nordique, les Pays-Bas, a rejoint les rangs de ceux qui réclament plus de souplesse dans l'application des réformes. Bref, Mme Merkel risque de devoir ranger sa baguette de Mère la Rigueur pour lâcher du lest sur la croissance. Voici donc de nouveau ouvertes les grandes négociations en Europe. Et cette fois le rapport de force est moins favorable à l'Allemagne.

Frapper les esprits

Un plan Marschall pour l'Europe. La formule est destinée à marquer les esprits et c'est celle que la Commission européenne a choisi d'employer pour présenter cette nouvelle phase qui consiste non plus uniquement à économiser. Avec, à la clef, avec une enveloppe de 200 milliards d'euros destinée à financer des infrastructures ou des projets énergétiques pour relancer la croissance en Europe.

Est-ce que la vision de la sortie de crise est en train de se modifier au détriment de la vision orthodoxe allemande ? C'est la question que nous avons posé à Vivien Pertusot, il est directeur du think tank européen Ifri Bruxelles.

Pirates européens

La montée en puissance du parti pirate en Allemagne ne laisse plus personne indifférent, surtout quand un de ses représentants créé la polémique en comparant sa fulgurance à l'ascension du parti d'Hitler dans les années 1930. Créé en Suède en 2006 pour défendre le droit à échanger des fichiers sur internet, le premier parti pirate fait maintenant des émules en Europe où ils commencent à peser politiquement.

Le parti pirate international s'emploie désormais à définir des objectifs communs en vue de prochaines élections européennes de 2014. Un sujet dont il a beaucoup été question lors de la convention internationale qui s'est déroulée dans la capitale tchèque.

C'est un reportage signé Alexis Rosenzweig à Prague.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot

 

Ecoutez : Carrefour Europe fait un focus cette semaine sur le débat qui concerne la relance de la croissance en Europe

 

DEUTSCHEWELLE.de

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